lundi 15 février 2021, par
Le duo mixte est une formule gagnante assez en vogue en pop française. Cassandra et Alexandre sortent donc un second EP qui se place d’emblée dans cette école française dont on a déjà parlé. Comme souvent, on retrouve une tendance plus groove, voire disco, et une plus sensible, plus imprégnée de l’histoire de la chanson française. On avait déjà retrouvé cette apposition chez L’Impératrice par exemple (les deux compères ont d’ailleurs collaboré avec eux) et ici, ces deux aspirations s’incarnent dans La Fille Du Ciel.
Le nom de cet EP ne laisse pas planer le doute, c’est l’érotisme qui est au centre des débats ici. Cette sortie sera d’ailleurs accompagnée d’un recueil de nouvelles érotiques signées Lucie Bremeault. La sortie de jour de la Saint-Valentin n’est d’ailleurs aucunement fortuite. Et évidemment, on le ressent dans les thèmes. Quand c’est un peu salace (ça l’est finalement peu et jamais graveleux de toute façon), on ne peut s’empêcher de penser à Gainsbourg. Kudos à ceux qui arriveront à se débarrasser de cette inévitable référence.
Pourtant, cette ombre ne plane que peu sur cet EP qui repose sur d’autres qualités. Sur la belle langueur de Ci Sono Meduse par exemple, ou la synth-pop un peu exotique et très plaisante de JTM. Le ton peut aussi se faire sudoripare le temps de Divine, morceau solide d’inspiration disco (dont le gimmick est tout de même ‘divine cyprine’) mais c’est la mélancolie tenace du Bal De Minuit qui nous aura séduit le plus. On aura apprécié passer du temps en leur compagnie. Si l’argument érotique est une bonne idée, la satisfaction vient d’ailleurs, dans la satisfaction d’avoir trouvé un duo pop attachant.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)