jeudi 27 mai 2021, par
Non, ce n’est pas l’habitude de la maison de critiquer du rock polonais. Mais ce n’est pas que de la curiosité, on avait déjà été fort séduits par Izzy And The Black Trees. Ne vous laissez pas tromper par le titre cependant, il s’agit d’un premier album.
The Bullseyes proposent du rock carré mais avec ce petit je-ne-sais-quoi d’indie dans l’acception du tournant du siècle. C’est ça qui frappe le plus le non-initié, celui qui écoute peu de rock, c’est l’étonnante facilité qu’a ce groupe à s’immiscer dans un genre populaire jamais trahir son origine plus obscure. Donc oui, ça vaut Razorlight, The White Stripes, Strokes et autres Dandy Warhols. Si vous êtes amateurs du genre, ce n’est sans doute pas la découverte du siècle mais permettra d’élargir l’horizon sans perdre quoi que ce soit en qualité.
Mais ce n’est pas qu’un déballage de testostérone, Can’t Believer est plus groove avant de prendre un air plus hymnesque. Ce morceau est aussi proposé dans une bien plaisante version acoustique qui s’accorde plus aux canons indé type Port O’Brien. A l’opposé, il y a les inévitables slows, Regular Sky s’y colle, sans éluder le solo. Au-delà d’un aspect presque ‘pastiche’, les qualités de la formation polonaise sont indéniables. Donc soit vous aimez le genre et c’est une curiosité soit l’oreille est plus profane et le bluff est complet.
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
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C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
On avait (…)
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