vendredi 4 juin 2021, par
Que reste-il d’un morceau de synthpop une fois débarrassé des sons numériques ? C’est à cette intéressante question que cet EP de Clemix pourrait apporter une réponse partielle. Si on avait apprécié la verve de la Bruxelloise sur son précédent EP (au point de se retrouver cité dans le dossier de presse), voici une relecture acoustique de ces morceaux, ce qui pourrait à priori sembler une étrange idée.
Évidemment, changer les arrangements change complètement la perception. Le côté synth-pop permet un décalage ironique que le piano-voix ne permet pas de reproduire tel quel. Il faut bien doser pour ne tomber ni dans le pathos ni dans la pastiche. Et ce dosage est réussi. Le premier degré est forcément plus présent. Étonnant de se dire que le décalage n’est pas nécessairement causé par la façon de chanter mais par l’accord entre les paroles et la musique.
Mais acoustique ne veut pas dire dénudé non plus, en sus du piano présent et maitrisé, il y a des voix dédoublées, des choeurs sur le Mauvais Plan. Cette réduction des moyens permet aussi de mettre en évidence la virtuosité d’élocution de Rien du Tout. On se rend compte aussi que c’est un EP post-rupture, d’amour parties vraisemblablement irrémédiablement.
Des versions acoustiques et/ou dénudées permettent de vérifier deux choses. La solidité des compositions tout d’abord et l’étendue du spectre de l’artiste. Deux cases cochées sans conteste par notre nouvelle copine Clemix.
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La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)