vendredi 13 août 2021, par
Voici déjà revenir Nicolas Jules. Ce n’était donc pas un charme passager, la rencontre d’un artiste et d’un contexte. On replonge donc tête la première avec une entrée en matière des plus alléchantes. Outre son étrange et prenant slogan, Mort aux Photocopieuses, il y a une richesse délectable dans ce morceau et il peut vous poursuivre, sachez-le.
Cette ambiance intrigante et familière à la fois ne nous lâche pas. Pour ça, il faut qu’on ait envie de suivre un artiste dans ses délires et on peut dire que c’est le cas. On est bien aidés aussi par des mélodies soignées qui nous prennent dans le sens du poil auditif (pour autant que ça existe).
Musicalement, on reste dans un ton americana parce que c’est par-là que les influences peuvent se chercher mais c’est tellement assimilé que le style apparaît comme singulier. Et c’est une des grandes réussites de l’album. On note des traces de bluegrass (banjo et fiddle) sur Ne Pas Compter qui a son petit air de Gaëtan Roussel. C’est aussi l’absence d’effets de manche qui rend L’Aventure enivrant, parce que cette émotion semble jaillir d’elle-même et pas d’un savant calcul. Il y a même des morceaux instrumentaux qui sortent cet album du carcan ‘chanson française’ pris au sens littéral.
Un réflexe pavlovien nous rappelle Gainsbourg quand on entend du parler-chanter sur Tramway Jaune. Mais bon, ce n’est pas Didier Bourdon évidemment et ça fonctionne vraiment. On n’a pas de références par contre quand la voix féminine de La fiancée du Yéti part un peu en vrille mais on est aussi là pour se faire (un rien) bousculer. Et puis en guise d’interlude, on a droit à de bien croquignoles extraits de reportages radio.
Aux qualités déjà énumérées et toujours présentes il convient d’ajouter la productivité puisque ce copieux album de 17 titres sort un an après son avenant prédécesseur. Notre attachement grandit encore puisque c’est aussi bien sans être pareil, réservant des surprises et ne brisant jamais la connivence qui nous lie désormais à lui. A l’an prochain ?
https://nicolasjules.bandcamp.com/album/le-y-ti
On sait qu’un nouvel album de Vincent Delerm n’est pas vraiment nouveau. Ce n’est pas ce qu’on attend de lui de toute façon et on s’est souvent surpris à penser qu’on avait déjà entendu certains morceaux. Mais on ne s’est jamais lassés, parce qu’on sait qu’on peut rester conservateur sans être nécessairement ringard. Ce que d’autres n’ont pas compris.
Cette Fresque a même droit à un premier (…)
Dans les tests automobiles, tous les articles sortent en même temps et décrivent la même prise en main du véhicule conduit en même temps par une horde de journalistes invités. Mais les impressions les plus pertinentes viennent souvent des essais longue durée disponibles plus tard. Souvent pris par la vitesse des sorties, on essaie de compiler un avis pour coller à l’actualité, on prend (…)
On a toujours intérêt à guetter les collaborations de Dominique A. C’est ainsi qu’on avait repéré les Fitzcarraldo Sessions ou Valparaiso ou H-Burns. Il ne chante pas vraiment ici mais lit un bulletin météo de 1976 qui semble presque prophétique. Mais si on est venu pour lui, on est resté pour Nesles dont on découvre l’univers ici.
L’entame de Beckett tend plus vers un krautrock indolent (…)
Le morcellement des plateformes d’écoute m’empêche d’avoir une vue complète des écoutes mais pour l’année 2024, Chasseur était très haut dans les rotations. C’est un signe comme un autre que l’album En Diagonale avait plu et résistait aux hautes rotations. Il en est de même ici vu qu’on peut le considérer comme plus percutant et constant.
Cela dit, la formule reste la même, c’est toujours (…)