vendredi 1er octobre 2021, par
On l’avoue, un talent féminin éclectique et un peu électronique, c’est quelque chose qui nous plait. On peut penser à Bat For Lashes, Harrys Gym, Jeanne Added, Odd Beholder ou autres et on ajoutera donc la Suédoise Annika Grill et son troisième album.
On est d’emblée mis à l’aise par un petit air de Metric dans leurs moments les plus gorgés de beats et de guitares combinées (Thinking Crazy). On apprécie qu’Empty Space soit empli de cette énergie. Mais ce n’est pas la seule pour un album qui évolue au fil de l’écoute. Il pousse en effet avec succès le curseur de la mélancolie (My Lockness), ou des deux (énergie du désespoir ?) sur Pretence. Et même quand on est entre ces deux pôles plus intimistes ou énergiques, il y a suffisamment de mystère pour maintenir l’attention (Même La Nuit).
Quand on voit à quel point les trois premiers morceaux d’emblée bien différenciés, on se dit qu’on aurait affaire à Goldfrapp qui pratiquerait tous ses styles sur un seul album. Parce qu’elle ose ralentir, se faire plus intime, et c’est bien beau aussi (Simon Says) quand cette voix pousse sans jamais devenir fragile. On s’aventure alors plus près des eaux saumâtres d’une Beth Gibbons. Une guitare acoustique (celle de Maxime Delpierre) suffit même sur You and Me. Et on étend encore la palette à coups de petites guitares aigres et variations de ton et de rythme vraiment réussies (Sometimes), avant de reprendre presque abruptement les rênes sur Thinking Crazy.
Réussir l’éclectisme sans perdre le fil, mêler énergie et mélancolie, ce sont quelques-unes des réussites de cet album attachant qui a donné du peps à notre rentrée.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
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Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
Même si on n’est pas exactement un service public, un peu de gai savoir s’impose parfois. Le Butoh est une danse de performance minimaliste créée au Japon en 1959. La danseuse suédoise Frauke a donc demandé à sa compatriote Josefin Runsteen de créer une bande-son pour une performance et c’est ce qui constitue l’objet musical du jour.
La lisière entre les musiques électronique et classique (…)
Ce n’est pas parce qu’une artiste nous a marqués fortement qu’elle ne peut pas échapper momentanément à notre radar. Ils faut dire que si certaines de ses productions plus récentes que son album d’il y a 9 ans ne se sont pas signalées, c’est aussi parce qu’elles étaient chantées en Suédois. Et puis la toute dernière fois qu’on l’avait aperçue, c’était aux côtés de First Aid Kit pour une soirée (…)
Elles en ont fait du chemin, les Suédoises de First Aid Kit. Il y a un peu plus de 8 ans, on les découvrait dans une petite Rotonde en ouverture de Megafaun et Port O’Brien et maintenant elles jouent à guichets fermés après une expatriation réussie aux Etats-Unis. La recette marche donc et les sœurs Klara et Johanna Söderberg n’ont visiblement pas l’intention de la changer. Deux voix à (…)
Il y a des noms qui semblent prédestinés, faciles à retenir et qui semblent contenir leur genre. Ca fait longtemps qu’on me parle d’Anna von Hausswolff et je pensais que la Suédoise était un genre de prêtresse gothique. Il a fallu une balade sur la toujours épatante section des sessions de KEXP pour que je découvre ce qu’il en était et tout de suite apprécier cet univers fort.
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