vendredi 17 décembre 2021, par
Dire qu’il y a un peu plus d’un an on n’avait jamais entendu parler de Centredumonde. Depuis il y eut un EP avec Claire Redor, un autre EP et une collection de démos. On aurait eu de quoi patienter donc mais on ne va pas se plaindre d’avoir de la fraiche à se mettre sous la dent. Trois publications sur la même année, même le Jean-Louis Murat des années fastes ne nous l’avait pas fait.
Le fait qu’il détaille le contexte de chaque morceau sur Facebook est aussi un incitant à l’attachement (qui n’avait pas besoin de ça il faut le dire). On attend donc les notes sur ces morceaux-ci. On l’avoue, Garden With Lips était inconnu de nos services. Quand il assure les lignes de chant, sa voix évoque ce qu’on entendrait chez Benjamin Schoos s’il retrouvait son humour sur ses disques.
Comme le dernier contact auditif qu’on ait eu était une copieuse collection de démos, ceci apparait par contraste comme très bien fini, avec une relative froideur qui va bien au teint (pâle mais volontaire) des morceaux. Des gros synthés qui tachent sont de sortie sur D’un Simple Regard où on retrouve les errances qui parsemaient les démos, cette observation, cet avis forcément extérieur. Le ton est un pourtant un peu différent et cette dance placide et un peu dépressive de Ligne Claire nous plait évidemment énormément. Des articulés met aussi en branle la mélancolie massive et solide qu’on est venus chercher, petits taquins que nous sommes.
Petite marotte toujours présente, la reprise en français d’un tube anglo-saxon des années ‘80. C’est le classique de A-Ha qui s’y colle et si le gimmick est bien là, on découvre que ce morceau est suffisamment bien fichu à la base pour ne pas reposer que là-dessus.
Il existe un monde parallèle de la chanson française (avec des gens comme Institut ou Gratuit !) et pour le moment hors des radars du mainstream (Victoires de la musique ce genre) et de la hype (Les Inrocks et autres que peu de gens suivent finalement) et il est bien excitant. L’univers de Centredumonde et ses amis est toujours plus vaste qu’on ne le pense. Vers l’infini et au-delà donc.
Une dernière caractéristique bien plaisante est que comme toutes les publications citées, celle-ci est proposée en téléchargement gratuit (allez sur le bandcamp ci-dessous).
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