vendredi 21 janvier 2022, par
L’hiver peut être la saison de la douceur et on apprécie d’autant mieux que la belle voix d’Emily Pello qui s’harmonise parfaitement à la douceur du propos. On se renseigne et on constate qu’elle était des tournées Disney, ce qui est un peu éloigné des préoccupations du site mais démontre une qualité technique indéniable. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on n’est pas dans la démonstration à la Reine Des Neiges ici mais dans un registre plus intime. Et on sent en effet qu’elle en a sous la pédale.
Donc parfois ça monte (Another Millenium) ou laisse libre cours à un groove plus solide (Fourty). Oui, c’est aussi en français, elle maitrise les deux langues. On est toujours étonnés que des artistes mêlent les deux sur le même morceau. Elle pousse le procédé encore plus loin, parfois d’un mot à l’autre (Jean et Jo).
Si je tenais un coffee shop (pas dans l’acception amstellodamoise du terme), c’est le genre d’album qui passerait souvent. Moins rugueux que des exemples qu’on a tant aimé (Beyries en tête), l’univers d’Emily Pello en fait une rencontre à faire.
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)