lundi 11 avril 2022, par
Les albums d’hommage et de reprises ne sont pas rares, ceux qui reprennent deux artistes en parallèle le sont plus. La comédienne, réalisatrice et chanteuse franco-suisse Kloé Lang a ainsi jeté son dévolu sur Barbara et Janis Joplin sur ce qui semble être le volet discographique d’un spectacle qu’elle propose.
On ne va évidemment commenter le fond des morceaux de Barbara, qui claquent toujours autant quel que soit l’interprète (s’il n’est pas Patrick Bruel ou Gérard Depardieu...). Et elle s’en sort bien, dans une veine fort proche de l’original, mêlant pur classique et des pièces moins fréquentées (Parce Que Je T’Aime). Les arrangements (ils sont tous de Michael Wookey) de cloche sur le second sont plutôt bien vus. La voix tient logiquement les avant-postes dans ces cas-là. Septembre a déjà connu une version presque définitive par Camelia Jordana sur l’album d’Alexandre Tharaud et souffrira un peu de la comparaison, tout comme celle de Le Mal De Vivre se confronte à celle de Pierre Lapointe.
Choisir Janis Joplin est une bonne idée de contrepoint, proposant un style forcément différent et brisant toute velléité de monotonie. Mais dans l’absolu, si ces moments apportent une bienvenue variété, l’accent frenchy est manifeste (encore plus quand elle déclame) et le blues déglingué n’est pas vraiment présent. La (belle) voix claire n’est sans doute pas taillé pour ces morceaux poisseux. Aimez-Moi est un morceau personnel, avec de vrais morceaux de scat dedans qui donne une idée de ce qu’elle ferait seule.
Cet album claque comme une déclaration d’intention et une démonstration de possibilités. C’est en tant qu’exercice qu’il faut sans doute l’appréhender. Double intérêt donc, nous signaler les intentions d’une artiste et l’envie de récouter Barbara d’urgence.
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)