lundi 7 février 2022, par
Demain Sans Faute est souvent une fausse promesse qu’on fait quand on est acculés par une échéance. Pas de procrastination pourtant dans le chef d’Aurélien, membre d’un grand nombre de projets dont le chouettement nommé Chafouin. Ceci est un versant plus expérimental qui manifeste sa bonne santé notamment sur le label Cheap Satanism qui nous fournit de belles choses en ce début d’années.
Certes, il y a des paroles en français sur Au Klm mais c’est la seule incursion vocale sur cet album qui pourra apparaitre parfois comme une version plus brute de décoffrage des aventures d’Olivier Savaresse. Mais ce n’est qu’un pan des découvertes, il y a des tendances acoustiques mais avec un peu de lourdeur, comme ce qu’on avait tant aimé dans le néo-folk pas toujours fréquentable (Death In June, Sol Invictus, Current 93) mais avec une portée légère et ludique qui les distingue de leurs lugubres ainés.
Quand il mêle acoustique et percussions sur Percus à Gogo, il nous ramène à la verve des Dodos. Mais le ton peut se faire parfois bien plus aventureux, donc âpre sur Type De Larsen 3 dont le titre ne cache rien des intentions. Impro n°9 tout seul à la guitare n’est pas à proprement parler un morceau pop. Les titres sont amusants, quitte à ne donner qu’une vague indication sur le contenu. Ainsi, En Fait J’Aime Bien La Techno est une adjonction de beats sur le son brut entendu par ailleurs.
Il faut prendre cet album pour ce qu’il est, à savoir une digression expérimentale qui parfois prend la forme de morceaux bruts mais accessibles. Le tout est quand même à réserver aux oreilles aventureuses qui auront le sourire (oui, mes oreilles sourient parfois...).
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)