vendredi 11 mars 2022, par
La Slovénie n’est pas seulement la terre d’élection de certains des meilleurs cyclistes de l’époque, elle est aussi le terreau de formations de post-rock. C’est ce que nous apprend cette sortie du label Monotreme en tous cas. L’auditeur sans doute connaisseur rencontrera de belles densités dès le premier morceau. On pense forcément à Mono (la grandeur d’Organism), mais les sons peuvent se faire plus métalliques, renvoyant à des choses comme Russian Circles. Le post-rock reste bien le royaume des références circulaires.
La différence se fait dans le dosage et évidemment dans le plaisir pris à écouter ces morceaux. Une des qualités du groupe de varier les moyens et les effets, ajoutant des claviers, laissant le violon qui tient les premiers postes de Don’t Look at It and You’ll See It ou ajouter des cuivres sur un Losing Home plus contemplatif. Pour le reste, brusques éruptions et roulements intenses de batterie prouvent qu’ils connaissent leur métier.
Dire d’un album de post-rock qu’il ne renouvelle pas le genre est presque un postulat. Mais la satisfaction qui découle de l’écoute du troisième album de Shadow Universe est indiscutable.
Avis important pour les artistes : si vous comptez entamer un hiatus, arrangez-vous pour le faire après un bon album. C’est la bonne idée de la formation islandaise qui nous avait laissés en 2013 sur l’excellent Kveikur. Depuis, on savait le projet un cocon, notamment avec le départ de certains membres. Evidemment, on avait suivi les aventures solo du chanteur Jónsi Birgisson mais rien n’indiquait (...)
Même si c’est contre-intuitif parce que le post-rock est essentiellement instrumental, le style a souvent été engagé. Entre les revendications de Godpeed You ! Black Emperor et la protection de la Grande Barrière de Corail de Selfless Orchestra, les exemples abondent. Le collectif parisien Bravery in Battles est présent sur le combat environnemental comme en témoigne la copieuse musique du film The (...)
On a vérifié pour vous, le Luxembourg n’a pas d’accès à la mer. Pourtant, le collectif articulé autour de Claire Parsons évoque l’élément liquide. On pense à Selfless Orchestra qui mêlait post-rock et défense de la Grande Barrière de Corail. De post-rock il est aussi question ici, même si quand ils pratiquent le genre ils le mâtinent d’une pincée de big band. Ça donne Trash Tub, le genre de morceau plus (...)
Cet imposant album d’un trio lillois nous semble familier sans que ce ne soit exactement identique à quoi que ce soit. Si on tente de retrouver son chemin, on est très vite tentés de s’y perdre pour mieux s’y fondre. Le chant très expressif dès Deer Flight, un peu comme si Patrick Wolf s’était mis au post-punk poisseux et éructait (aboyait même sur Revenge). On y secoue lentement la tête pendant que la (...)