vendredi 18 mars 2022, par
Si pratiquer une musique électronique et employer la langue française n’est pas une combinaison nouvelle, peu poussent autant le curseur vers un son fort que Matthieu Garczynski. Si ce nom nous était jusqu’ici inconnu, il a visiblement déjà une belle expérience. Et c’est d’emblée manifeste. Le morceau qui nous avait donné envie est Ça Va Mieux et il claque vraiment, le côté sarcastique fonctionnant en plein avec cette pêche. On retrouve cet allant sur Vie Irréelle qui nous accueille. C’est de la musique pop, indéniablement, avec un air désappointé qui fait mouche et quelques saillies qui peuvent surprendre.
Je me suis barré/Dans les Cévennes/C’est là qu’je m’suis/ouvert les veines (Barré)
Mais ce n’est aucunement l’album d’un auteur ressassant son malheur puisque l’énergie peut prendre des accents presque punk (Transatlantique), gentils (Tête à Bisous qui passionne moins) ou dégager la toujours délectable mélancolie de dancefloor (L’Amour et La Rédemption). Mais on sait aussi que l’électronique peut fournir des sons plus brouillardeux bien exploités ici sur Les Nymphes ou Ame Sœur.
Être sérieux sans être plombant ou au contraire montrer sa fantaisie sans paraître incongru, ça réclame une belle dose de discernement et l’electro francophone de Matthieu Garczynski n’en manque visiblement pas. Cette pop bipolaire est en tous cas sacrément revigorante.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)