vendredi 3 juin 2022, par
Kitch n’est pas kitsch. Une lettre qui change beaucoup parce que le dégoulinant n’est vraiment pas à l’ordre du jour chez le quatuor de Villeurbane. Ils privilégient en tous cas les morceaux courts. Ce qui rend le tout à la fois assez digeste mais aussi déroutant parce que les styles s’enchainent sans pitié.
Etambot pourrait être un morceau des Liars, un peu mystérieux. La formation peut servir de point de référence pour sa versatilité. On retrouve cette tendance sur des morceaux comme Charismatik qui peut aussi évoquer un Xiu Xiu ne faisant pas si peur. Mais on s’aventure plus rarement dans des territoires électroniques ici, avec notamment sur Anytime des sons de synthés inattendus et des voix qui confèrent un côté un peu psychédélique avant quelques surprises et des lignes claires de guitare.
On apprécie vraiment leur clin d’oeil à un rock alternatif américain des nineties, basse en avant (Trippy) et un résultat qui claque. Comme si les Arctic Monkeys avaient été formés 10 ans avant (Cracky) ou comme si les Red Hot Chili Peppers faisaient encore de bonnes choses (Absent Again), quitte à être franchement rentre-dedans (Mac II). Mais l’album prend encore la tangente avec un enchainement de morceaux d’une veine radicalement différente vu qu’on rencontre un folk plus désolé avec voix rocailleuse (Could Be), du piano contemporain enlevé (Syzygie) et une pop indé délicate et forte (The Only One Solution).
Si l’éclectisme est une valeur pour vous, voici une formation à suivre. Ils arrivent en effet à mélanger dans leur creuset plusieurs envies pour un album qui jamais ne perd le fil.
Les découvertes fonctionnent souvent par paquets. On vous avait parlé de Geoffroy Pacot pour le projet Bélier Mérinos et le voici en tant que membre de ce trio. Les deux autres étant Arthur et Francis Llaneza. Don, Aman est un morceau issu du légendaire premier album de Slint et ce n’est absolument pas fortuit (on a demandé). Ces précurseurs avaient en effet exploré des voies qui sont (…)
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire (…)