mercredi 22 juin 2022, par
On a toujours eu besoin de Stars. Que ce soit conscient ou non. Ce n’est pas un appel impérieux, non, mais chaque livraison nous fait replonger. Issus de la grande vague canadienne du début du millénaire, ils s’en distinguaient un peu en tempérant l’indie héroïque du temps par une pop rêveuse mais toujours directe.
C’est quand ils chantent tous les deux qu’on a leurs moments les plus caractéristiques. Et on aime cette douceur, cette mélancolie qui enveloppe Back To The End, la très belle mélodie de Capelton Hill. Ils semblent revenir avec plus d’allant. Dans le détail, la basse de Palmistry et ses tintements de guitare montrent un sens de la finition rare. L’album se déroule d’un coup d’un seul en tous cas.
L’énergie de To Feel What They Feel est très teintée eighties, comme les claviers curesques de Hoping, ce qui rend ces moments plus lisses. Ils retrouvent aussi une tendance plus discoïde déjà explorée sur No One Is Lost dans des morceaux comme Buid A Fire ou If I Never See London Again. Ce sont ces moments-là qui semblent le moins personnels après tout même si ça reste impeccable.
On aime aussi Stars pour ça, pour ce balancement entre intime et ampleur sonore plus lisse, par ce supplément d’âme qu’ils glissent dans une pop bien ronde et rêveuse. Ce n’est jamais un torrent émotionnel mais c’est un refuge qui ne nous a jamais déçu en presque 20 ans.
On a constaté récemment que le talent de Spencer Krug s’exprime le mieux dans deux pôles opposés. Le premier est plus sobre, en piano-voix souvent et dégage une émotion certaine. L’autre est plus épique et peut prendre des formes diverses, plus électriques et incandescentes avec Dan Boeckner au sein de Wolf Parade, plus synthétique quand Moonface rencontre les Finnois de Siinai. Ou alors plus (…)
Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
Les carrières de Spencer Krug et Dan Boeckner n’en finissent plus de se croiser. Ainsi, après Wolf Parade (leur groupe commun), Handsome Furs, Divine Fits et Operators, le voici qui utilise également son nom pour la suite de sa carrière (solo). On a beau retrouver un univers musical très familier, ceci n’est pas exactement identique à ce qu’on lui connait déjà.
Il faut dire aussi que si (…)