vendredi 24 juin 2022, par
Quinze ans après Myspace, la tradition du nom de groupe étrange survit. Mais ce n’est pas le seul anachronisme ici. Le style pratiqué nous renvoie en effet plein d’années en arrière, au temps des nineties. Mais si beaucoup des formations qui font revivre ce temps-là penchent du côté alternatif de la force (The Poison Arrows, Beingmoved, Daydream Three), le duo bordelais privilégie une musique plus pop avec de grosses guitares.
Et à titre personnel, c’est là que ça coince parce que ce n’est pas ce que j’ai apprécié le plus à l’époque et encore moins maintenant. Surtout que leur jeune compatriote Feldup propose des morceaux plus alléchants. Mais attitude bougonne mise à part, il y a fort à parier qu’il y a du quadragénaire client parmi mon lectorat.
Ceux-là pourront apprécier les grosses guitares sur rythmique lentes sur Quatre-Vingt-quatorze qui est sans doute une année d’inspiration pour le genre. Mais bon, on ne se hisse pas non plus au niveau des modèles. On préfère logiquement quand ils versent dans une pop indé avec tous les marqueurs du genre comme une voix plutôt haut perchée, mélodies tristounes et une batterie créative. Enfin c’est une des possibilités et on se sent concernés sans doute aucun.
Leur côté pop se traduit par une bienvenue volonté de trousser des mélodies. C’est le côté le plus enthousiasmant. Sachez quand même que c’est chanté en anglais avec un accent qui ne l’est pas franchement, ce qui ressort plus quand le tempo se ralentit. Ça peut être une réticence (Cosy Nothing, Moving Coffin) ou pas.
Lorgnant franchement vers un pan pop-rock à grosses guitares et mélancolique à la fois des nineties, Equipe de Foot propose une plongée dans l’époque qui s’adresse surtout aux nostalgiques. Ce n’est vraiment pas mon truc mais je m’en voudrais de le passer sous silence si c’est le vôtre.
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