vendredi 20 janvier 2023, par
Le fun perçu est une des mesures les plus pertinentes pur évaluer un album d’Iggy Pop. Si on l’a croisé récemment aux côtés de Catherine Graindorge, il revient avec un Every Loser qui convoque logiquement une belle pelletée de connaissances du rock ‘n roll (Duff McKagan de Guns ‘n Roses, Stone Gossard de Pearl Jam, Dave Navaro et Eric Avery de Jane’s Addiction’s, Chad Smith des Red Hot Chili Peppers et feu Taylor Hawkins de Foo Fighters), mais peut sans doute attribuer une partie de la réussite de cet album au producteur Andrew Watt qui a pour particularité de produire une myriade d’artistes pop (Justin Bieber, Miley Cyrus, Dua Lippa...) mais aussi de porter secours à des légendes rock comme Eddie Vedder ou Ozzy Osborne. La production des Lockdown Sessions d’Elton John (pas son œuvre la plus marquante pour rester poli), c’est lui aussi.
Il y a plein de façons d’être puissant et le travail est ici vraiment convaincant. Certes, mettre des synthés qui tachent un peu en avant peut fonctionner (Strung Out Johnny) ou moins (Comments), mais ça garde un certain allant. A l’opposé, il ne recule pas devant la belle mélancolie de Morning Show.
Iggy a développé une voix de crooner crépusculaire qui a pu lui servir à mâchouiller du français mais apporte ici une vraie touche. Il n’est pas Nick Cave, le sait et en tire le profit. De plus, ça évite le jeunisme, apporte une variété et une amplitude bienvenues. C’est sa marque de fabrique et certainement ce qui lui permet de rester pertinent. Et comme il arrive toujours à pousser comme auparavant, et qu’il arrive à mêler les deux au sein du même morceau. La voix sur Modern Rip-Off n’est finalement pas si éloignée de celle de Tv Eye. Plus d’un demi-siècle plus tard, c’est une performance. Et puis sa position de figure tutélaire est amusante dès lors qu’il se proclame ‘neo punk’, lui qui les a précédés et été une des références du mouvement.
Cet album ne comporte pas de tuerie franche (certains s’en approchent sérieusement) mais n’a pas de moment faible non plus. L’impression qu’il s’amuse est communicative et 2023 l’attendait visiblement pour commencer. Every Loser n’a pas à rougir face aux Bowie des 10 dernières années (Blackstarétant hors-concours évidemment) et rappelle à quel point il est compliqué de rester pertinent quand on est une vieille idole d’un genre qui lui-même ne suinte pas la modernité. Cet album est donc réjouissant et bienvenu.
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
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