lundi 1er mai 2023, par
On a beau tenter de les combattre, les préjugés ont la vie dure. Quand on se lance dans l’écoute d’un album qui revendique des sources festives d’Europe de l’Est et qu’on voit certaines photos de presse, on s’attend quelque chose de plus bordélique qui du reste aurait pu coller au genre. Mais d’emblée, les transitions et la puissance ne laissent aucun doute, c’est une grosse maitrise qui est à l’œuvre,
On connait depuis longtemps la mélancolie des fanfares et les possibilités d’incorporation dans le landerneau indie. Beirut étant le premier nom qui vienne à l’esprit. L’esprit de ce combo est assez différent, leur technique aussi. Azerian Dub apporte exactement ce qui est prévu, avec du dépaysement mais un brassage de genre qui témoigne d’une belle santé. Le second volet est encore plus spectaculaire, il faut dire qu’on n’a jamais entendu ça comme ça.
Lullylusion se base visiblement sur un air de Jean-Baptiste Lully. On ne va pas faire semblant que la présence du texte déclamé semble indispensable mais ce genre de référence s’incorpore parfaitement au reste. Ils ne sont pas réticents à des incursions dans des styles encore différents puisqu’ils ont partagé un projet avec La Jungle. Un pied dans le jazz, les fanfares dans les bras et tous les membres en mouvement, Kermesz à l’Est est la preuve que la fête, c’est puissant.
S’il en est qui ne semblent jamais s’arrêter, ce sont bien les deux turbulents Rémy Venant et Mathieu Flasse. On se remet à peine d’Ephemeral Feast que voici déjà son successeur. Il faut dire que ces deux album ont été tous deux composés pendant les confinements. Un simple album de plus alors ?
Pas vraiment parce qu’il y a ici une composante visuelle. Ils ont eu en effet l’idée de proposer à dix (...)
Le vintage années ’80 est un style qui se pratique depuis des dizaines d’années. S’il peut évidemment être pratiqué par des novices, on ne se lasse pas non plus de ceux qui ont vécu les évènements en direct. Outre les légendes Wire, il y en a d’autres qui ressurgissent du passé. Actif au milieu des années ’80, le quatuor belge est revenu aux affaires à la faveur du confinement qui les avait vus dépoussiérer (...)
Les influences, on peut les aborder frontalement ou par la bande. Dans le cas du second album du groupe belge, si les marqueurs post-punk ou cold sont bien là, ils sont déjà très processés. On vous a déjà parlé de groupes comme Ultra Sunn (et on vous reparlera de The Ultimate Dreamers) plus frontalement cold wave ou gothique, on est plutôt ici dans un pop-rock mélancolique qui lorgne du côté d’un (...)
On ne va pas se mentir, il faut une petite adaptation à l’entame de ce nouvel album de Dan San. Eux qu’on avait vu évoluer d’un folk ample à un folk puissant avant d’incorporer des éléments plus psychédéliques. La trajectoire vers toujours plus de légèreté ne sera pas infléchie par ce troisième album.
Les voix ne sont plus aussi typées, même si elles poussent encore parfois à l’unisson. On pense même (...)