lundi 17 juillet 2023, par
Dark Minimal Project. Rarement un nom de formation n’a sonné autant comme une déclaration d’intention. A l’instar du post-rock il y a dix ans dont les représentants qui se succédaient à une allure folle, les groupes cold-wave semblent maintenant se bousculer dans la boîte mail. On retrouve la même difficulté à les différencier, à les classer pour mieux en parler. Mais bon, s’il y a toujours un cahier des charges, il y a toujours la possibilité d’écouter un album qui peut transcender le genre et se révéler tout simplement enthousiasmant. C’est le cas qui nous occupe avec le duo lillois. Précisons qu’il s’agit de Guillaume VDR et Ange Vesper et que l’album à été arrangé et coproduit par Peter Rainman (People Theatre) et la pochette est due à Erik Jarrigeon.
La voix fait penser à celle de Laurent Leemans. On peut trouver pire dans le genre grave, vous en conviendrez. Mais le premier nom qui vient en tête à l’écoute, c’est forcément Depeche Mode. Peu surprenant quand on sait qu’une partie de la réussite du groupe de Basildon est d’avoir réussi à prendre des sons venus de l’underground et les diffuser largement mais au moins dans la première partie de cet album, la tentation est grande de relier certains de ces morceaux à ceux des maîtres. Surtout quand un morceau comme Strangers se présente comme un mélange de Sweetest Perfection et Black Dress mais bon, on sait qu’on doit surmonter ces automatismes pour profiter de l’écoute et deux facteurs. Mais tout d’abord, le ton général plus sombre et moins pop atténue la ressemblance. Ensuite les morceaux, la finition, la voix sont d’un haut niveau, Ce qui fait qu’on en profite très vite, tout simplement.
Un peu de pulsation ne fait évidemment pas de tort à Someone New. Mais il ne se départissent pas d’une accessibilité pop, on reste loin de la dureté EBM. C’est alors que l’album d’hommage dark devient un album de pop synthétique de première bourre. Surtout qu’ils osent se faire pop et catchy sur No More, le genre de morceau accrocheur qu’on n’espérait pas dans ce contexte. Ils enchainent avec un Dancing Souls qui nous maintiennent sur le dancefloor et un Infected By Love avec des paroles en français qui rend hommage à ceux qui les ont découverts (on est du nombre maintenant). Catharsis prend congé de nous en présentant deux Visage (oui, on se devait de la faire).
Tuer le père, telle est la prochaine étape pour le groupe. Tout est là, la voix est posée et crédible, les sons sont travaillés, les morceaux tous convaincants. Retirer les clins d’œil trop appuyés rendrait l’excellence unique. C’est tout le mal qu’on se souhaite en tant qu’auditeur emballé.
Suivre des artistes, découvrir de prometteurs EP et puis écouter leur premier album qui confirme tout le potentiel soupçonné, c’est vraiment un des plaisirs de cet étrange hobby. Et dans les EP qui nous avaient vraiment plu (et pas qu’à nous si on en juge par l’ampleur de leur tournée), le duo bruxellois se plaçait assez haut. Gaelle Souflet et Sam Huge nous reviennent donc US qu’ils ont (…)
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On avait déjà évoqué les musiques cold comme étant le pendant musical du cinéma de genre. Le groupe belge revendique d’ailleurs un statut d’artisans et d’amateurs dans l’acception de ceux qui aiment. Et on ne pourrait être plus exact. Mais n’allez pas en conclure que le résultat fleure l’amateurisme, ce n’est vraiment pas le cas parce qu’après une poignée d’EPs dont un qui avait capté notre (…)
Au début, il était facile de voir Nika Roza Danilova comme une version moderne de Siouxie mais elle a vite fait craquer ce carcan. Sans doute encore plus aujourd’hui qu’elle n’est plus seule aux commandes mais peut compter sur l’aide du producteur Randall Dunn et du batteur Matt Chamberlain qui a collaboré avec rien moins que David Bowie, Bob Dylan, Bruce Spingsteen, Of Montreal ou Rufus (…)