vendredi 1er septembre 2023, par
Peu de groupes ont pu garder une image de sympathie aussi tenace au fil des années. Avec ce neuvième album pour autant de critiques ici, pas de doute, on est en terrain connu. La continuité est aussi assurée par ce line-up inchangé depuis le dernier album et le même Patrick Ford qui assure la production tout comme celle de !!!.
Ce titre d’album fait une entrée immédiate dans les plus improbables. On se rappelle que le dernier album des Unicorns (groupe de Thorburn avant de fonder Islands) était Who Will Cut Our Hair When We’re Gone ?
Ils alternent souvent entre albums plus indés et plus synthétiques. Dualité qui les a déjà amenés à sortir deux albums simultanément. On les avait quittés sur un Islomania qui nous avait vraiment convaincus. La présentation de celui-ci se présente comme le dimanche matin qui suit la fièvre du samedi soir de l’album précédent.
Mais la fantaisie est bien présente, avec même des lalala sur un Life Is A joke qui suinte le joyeux désespoir, avec ces morceaux amples comme Headlines et sa basse à l’avant-plan. Et on sait l’importance qu’elle a dans le son du groupe. Ils osent même un soupçon d’autotune sur Superstitious et gardent leur sens du slow mélancolique comme Driven Snow. Il y a beaucoup d’autres exemples au long de leur discographie. Mais ils sont surtout souverains dans ce groove solide mais en gamme mineure (Pelican).
Album plus intime ne veut pas dire terne pour Islands. Certes, on reconnait que c’est le versant le plus apaisé et moins flashy de la dialectique qui traverse leur discographie mais leur allant ne se dément pas et près de 20 ans après les avoir découverts, on prend toujours autant de plaisir à les retrouver.
On a constaté récemment que le talent de Spencer Krug s’exprime le mieux dans deux pôles opposés. Le premier est plus sobre, en piano-voix souvent et dégage une émotion certaine. L’autre est plus épique et peut prendre des formes diverses, plus électriques et incandescentes avec Dan Boeckner au sein de Wolf Parade, plus synthétique quand Moonface rencontre les Finnois de Siinai. Ou alors plus (…)
Il y a sans doute une schizophrénie musicale chez Spencer Krug, et sa créativité peut prendre tellement de formes qu’on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Donc, pendant les sessions de répétition de Wolf Parade, il a en un jour réenregistré en version piano-voix ls morceaux de son album [Twenty Twenty Twenty One]->2609] qui venait de sortir. Cette sortie qui précède de peu le retour de (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
Les carrières de Spencer Krug et Dan Boeckner n’en finissent plus de se croiser. Ainsi, après Wolf Parade (leur groupe commun), Handsome Furs, Divine Fits et Operators, le voici qui utilise également son nom pour la suite de sa carrière (solo). On a beau retrouver un univers musical très familier, ceci n’est pas exactement identique à ce qu’on lui connait déjà.
Il faut dire aussi que si (…)