vendredi 8 septembre 2023, par
Il y a quelques jours on vous parlait déjà de la nouvelle promotion d’artistes français pop qui nous ont plu récemment (Max Darmon, Prattseul...) et on peut sans hésitation ajouter Acquin à la liste. Un jour un journaliste de Libé a parlé de ’Gainsbourg du Marais’ et c’est un ’quote’ réutilisé pour présenter l’artiste. Il conviendra bien évidemment de se débarrasser de cet encombrante étiquette au plus vite mais quand une chanson française littéraire et plutôt inventive utilise une forme de chanté/parlé (ici probablement une forme de discernement lucide face à son organe), c’est un passage obligé. Demandez à Benjamin Biolay...
Cette référence n’est pas sortie au hasard, il peut servir de point de repère ici, sur un morceau comme Epouse-toi et cet artiste convaincant se place dans la lignée des auteurs cités auxquels on ajoutera Benjamin Schoos (très proche dans le timbre sur la plage titulaire).
Un autre argument mis en avant, c’est la présence de Frédéric Lo qui a comme titre de gloire le plus récent (il y en a bien d’autres) d’avoir collaboré fructueusement avec Pete Doherty. Ses cordes notamment sont vraiment des composantes des morceaux, pas un embellissement a posteriori. Et puis il y a des gimmicks catchy (Porte Rouge) et de belles mélodies en mode mineur qui on ne sait trop pourquoi nous évoquenent une longue tradition française (Du Tout).
Au niveau du ton et des textes, on ne sait pas trop vraiment ce qui l’agite et c’est bien comme ça. Jouant de l’ambivalence sur A l’Ancienne par exemple.
J’aime quand tu es femelle/Quand tu as l’âme d’un mâle à l’ancienne
Ou alors il peut assurer le grand écart entre des désirs travestis (Dessous) ou une évocation d’amour épistolaire pré-romantique (Madame). Bref, dans le fond ou dans la forme, il y a beaucoup de raisons de se frotter au talent singulier d’Acquin.
Une des tendances de cette année 2023 est l’arrivée de nombreux talents en chanson française. Loin de la tradition de la rive gauche, il existe toute une frange un peu inclassable et très aboutie dont les membres seraient Guillaume Léglise, Max Darmon, Auren ou autres Buridane. Si les résultats sont très différents, la verve avec laquelle ils abordent la pop francophone est une bonne surprise.
Fort (...)
Il est important de bien choisir son patronyme quand on est un artiste. Zaho de Sagazan mêle donc savamment une particule, un prénom court et rare et un étrange mélange de tradition et d’inventivité qui colle bien au contenu. Sauf que c’est son vrai nom, pas un artefact et en tant que tel, ça semble presque trop beau pour être vrai.
Cet album qui avait été précédé d’une belle curiosité le serait-il (...)
On n’était pas prêts, personne ne l’était. A la lecture des évocations à l’arraché, rien n’était préparé du côté de la presse. Des fans non plus. Bon, on ne va pas tenter de retracer sa carrière ici, ni faire une exégèse d’une compilation. Non, on va rappeler l’existence de ce Best-Of dans un but de service public.
S’il est bien une posture qui lui est opposée, c’est celle du cynisme commercial. Murat et (...)
Après Auren qu’on avait découverte grâce à une collaboration avec Jeanne Cherhal, voici une autre inconnue de nos services qui vient nous rappeler à quel point les découvertes francophones sont un puits sans fond connu. Dans le sillage d’une Daphné, cet album court en partie articulé autour de la personnalité de Collette nous présente Buridane.
Sa forme est facile et relativement classique mais sans (...)