mercredi 20 septembre 2023, par
Il est toujours difficile exercice de commenter des musiques de film sans voir le film ou la série dont il est question. Pourtant, le compositeur japonais Akira Kosemura a toujours su nous proposer des albums qui tenaient tout seuls sans le support visuel. Et c’est une gageure parce que la base de sa musique est le piano solo.
Mais ce qui se confirme au long de ces 31 courtes pièces, c’est le potentiel évocateur de sa musique. Si Rudy est visiblement un drame intimiste, il a logiquement décidé de ne pas jouer la carte du pathos. Mais ça ne signifie pas que l’émotion est oblitérée pour autant. Evidemment, il y a un thème récurrent, c’est un des requis du genre et son sens mélodique reste acéré. A ce niveau-là, il n’y a que le Yann Tiersen des grands soirs pour venir le titiller.
Mais il n’y a pas que du piano, l’anxiogène Stolen ou les nappes de Grief viennent moduler l’ambiance. Aérienne et aérée, forcément sortie sur son impeccable label Schole Records, cette musique de film signée Akira Kosemura confirme le talent du maitre japonais.
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
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