vendredi 29 septembre 2023, par
The XX, c’était un petit miracle d’équilibre. Les exercices solo de ses trois membres le confirment, c’était simplement une conjonction de surdoués. Voici donc le premier album de Romy, chanteuse et guitariste de la formation et on retrouve sa voix impeccablement mise en évidence. On en vient à penser que c’est la voix elle-même qui a les qualités requises
On a toujours avoué notre attachement à cette mélancolie du dancefloor mais c’est tellement difficile de réussir cet équilibre sans qu’il ne débouche sur une intensité faible ou de la démonstration de diva vocale. Ces pièges sont allègrement évités ici. Si la base est un peu house, elle avoue un penchant pour la dance des années 90 et 2000 qu’on retrouve aussi ici. Sur Did I c’est même assez frontal comme référence mais même quand les bpm montent, les grosses basses ne sont pas convoquées. Tant qu’on est à évoquer des références plus lointaines, la ressemblance avec certains moments d’Everything But The Girl n’est pas du tout fortuite.
Il faut dire que la production est assez prestigieuse, entre Stuart Price et Fred Again sur l’irrésistible Strong, il y a aussi la prometteuse Avalon Emerson ou la légende Brian Eno. Jamie XX est présent sur l’euphorique Enjoy Your Life qui utilise un sample de Beverly Glenn-Copeland. L’autre temps fort de l’album est proposé d’emblée avec un Loveher qui décolle immédiatement. Si le reste n’est pas aussi frappant, elle a le bon goût de varier les plaisirs sans jamais se tromper, passant de la house baléarique de The Sea au piano disco de She’s On My Mind en passanrt par le beau gimmick pointilliste de Weightless. Après les réussites de Jamie XX et Oliver Sims, Romy Madley Croft confirme elle aussi que seule ou en bande, il faudra compter sur elle.
Instrumentale d’obédience un peu électronique, la musique de Bruno Green a un certain pouvoir de séduction. Tout comme Frank Marchal dans un passé récent et un genre pas trop éloigné, le Français établi au Canada depuis 17 ans peut se targuer d’une expérience certaine. Citons par exemple l’enregistrement, le mixage et la réalisation des deuxième et troisième albums de Miossec, des albums de (…)
Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
Les cordes ne sont pas l’ingrédient privilégie ici, mais le résultat n’est pas sans rappeler des choses comme Ô Lake. Son expérience en tant qu’auteur de musique de film n’est sans (…)
Suivre des artistes, découvrir de prometteurs EP et puis écouter leur premier album qui confirme tout le potentiel soupçonné, c’est vraiment un des plaisirs de cet étrange hobby. Et dans les EP qui nous avaient vraiment plu (et pas qu’à nous si on en juge par l’ampleur de leur tournée), le duo bruxellois se plaçait assez haut. Gaelle Souflet et Sam Huge nous reviennent donc US qu’ils ont (…)
Plusieurs morceaux étaient disponibles et ont attisé l’attente qui n’a pas été déçue par ce premier album de Danube dont les noms de morceaux sont des capitales européennes. Oui, un peu comme dans La Casa de Papel. Ce qui n’est pas clair par contre c’est qui se cache derrière ce projet. C’est secondaire évidemment, la musique primant tout.
Quoi de plus compliqué à définir qu’un son ? C’est (…)