mercredi 22 novembre 2023, par
Les choses sont sans doute un peu plus simples depuis que Spencer Krug officie sous son nom propre mais ce n’est pas ça qui a ralenti sa légendaire productivité. Pour jeter un peu de confusion tout de même, il reprend la route avec Sunset Rubdown...
La transition de Moonface à Spencer Krug s’est faite en même temps que son apparition sur Patreon. En gros, c’était le versant plus personnel, distillé avec régularité à des fans-contributeurs et rassemblés en albums de temps en temps.
Changement de tactique ici puisque la base de ces morceaux est une série de maquettes du bassiste et batteur Elie Browning. Trouvant la matière intéressante, ils ont retravaillé cette base à trois avec Jordan Koop en plus des deux autres avant d’enregistrer le tout pour en faire un album cohérent.
Le résultat est en tous cas tout-à-fait dans la lignée de la discographie de Krug, même si c’est vraiment le côté tortueux qui ressort, au détriment de moments les plus lumineux qu’on avait pu trouver sur les albums de Moonface. Morceaux tortueux mais impeccables dans la finition. Oui, on peut le rapprocher de Destroyer sur ce coup-là. Et rappeler la lointaine existence de Swan Lake dont ils étaient tous les deux membres.
Parfois même c’est carrément tordu (Taxi After Taxi) et on songe que ce rythme de parution permet d’essayer plus de choses. Orcas est à la limite du jazz tant le fil conducteur semble ténu. Le chant, lui, reste toujours marqué par l’indie expressif qui est la marque de fabrique de Krug depuis maintenant 20 ans. Et oui, il y a toujours de la balade engagée au piano. C’est ce qu’on retrouve sur The Shadow. Il faut noter cependant que ce morceau est antérieur aux autres, ceci expliquant cela.
On ne pourra jamais reprocher à Spencer Krug de se retrancher derrière sa grosse productivité pour se répéter à l’envi. Ceci n’est sans doute pas ce qu’on a entendu de plus plaisant de sa part, mais en tant que digression, on se dit qu’elle tient fameusement la route.
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