vendredi 15 décembre 2023, par
Si le nom de Harp n’a jamais été évoqué ici, on connait bien l’instigateur de ce projet qui n’est autre que Tim Smith. Lui qui fut jusqu’au sublime The Courage of Others chanteur de Midlake a en effet quitté le groupe de Denton, Texas depuis belle lurette pour se lancer sur un autre chemin, accompagné de son épouse.
Cette division cellulaire est un peu semblable à celle de Menomena qui a continué sa route alors que Brent Knopf allait fonder le projet finalement proche Ramona Falls. On constate donc que Smith devait contribuer aux compositions du groupe, on en retrouve la patte bien plus que chez, disons EB The Younger, projet solo d’Eric Pulido qui lui a succédé au chant. Notons aussi que cette sortie se fait sur Bella Union, le même label.
D’une manière un peu anecdotique, on note de temps en temps un petit côté Radiohead sur Shining Spires, magnifique morceau aérien d’ailleurs. De façon plus globale, il revendique une grosse influence de l’album Faith de The Cure (le genre de truc qui touche au sublime). Et si on n’aurait pas tout de suite fait un rapprochement aussi spécifique, il est patent quand on écoute ce disque. C’est manifeste dans le choix des sons qui collent à cette nouvelle inspiration sur Throne of Amber. Même si ce qui frappe surtout c’est que c’est ce genre de morceau qui nous a fait adorer Midlake. Le très beau Seven Long Suns était destiné à l’origine au quatrième album de Midlake qui a été complétement refait suite au départ de Smith.
Silver Wings semble ainsi un morceau issu d’e The Courage of Others avec un son des années ’80, avec des sons de guitare gorgés de chorus plutôt que d’amplification, voire de delay aussi sur Country Cathedral Drive. Bref, le son de cet album trouve une voie presque opposée à celle de Midlake qui lui a viré vers un américana psychédélique du meilleur effet, avec une ampleur irrésistible comme marque de fabrique. Mais si on a tout de suite fondu pour cet album, c’est pour la beauté limpide de morceaux comme Daughters of Albion.
Album presque complémentaire de For The Sake of The Bethel Woods, on ne sait trop si on doit se réjouir d’avoir droit à deux discographies parallèles d’intérêt ou se demander ce que cette conjonction pourrait produire comme résultat. Comme ce n’est pas à l’état du jour, on se contentera de dire que cet album vaut le déplacement pour ses qualités propres, pour la personnalité de ces morceaux et de leur interprétation. On tient sans doute là un des derniers grands albums de 2023
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