mercredi 23 août 2006, par
S’il est bien un groupe qui ne m’avait jamais déçu, c’est bien les Walkabouts. Coincés sur un label (Subpop), dans une ville (Seattle) et une époque (le début des années ’90), ils n’avaient pas d’autre choix que faire du grunge. Et pourtant non, ils ont su transformer leur folk-rock, lui donner une épaisseur, définir leur propre style, tout en émotion et justesse. Même les moments plus dégoulinants (la reprise du classique ’Feels like going home’) gardaient une dignité toute particulière. Au cours de leur discographie, il leur est même arrivé de commettre des albums éblouissants de bout en bout (Nightown et Devil’s road). Quand l’envie de se faire plus intimiste chatouillait les deux chanteurs Carla Thorgerson et Chris Eckman, ils se retrouvaient sur leur projet Chris & Carla pour accoucher de perles comme l’album Life full of holes. C’est donc avec cette toile de fond qu’on allume la platine. On ne devrait pas avoir d’a priori avant d’aborder un nouvel album, mais les voix des deux compères sont définitivement trop ancrées en moi pour risquer de les faire sortir.
Le Fuck your fear du début marque un retour vers l’électricité, vers un son plus immédiat. Qu’à cela ne tienne, on a vu ça dans le passé (une reprise de ’Like a hurricane’, Death at low water pour ne citer que quelques exemples). Mais les morceaux défilent, et, surprise, ils sont tous pareils. Bien sûr, il y a les voix reconnaissables, un sens mélodique non négligeable, mais quelle mouche les a piqué ? Tous les morceaux sont enregistrés avec le doigt pris dans la prise d’électricité. C’est du gros rock américain. Et on se met à la place des personnes qui découvrent le groupe. On comprendrait leur difficulté à partager notre enthousiasme pour le reste.
Car ce n’est pas que l’album soit intrinsèquement mauvais, certes non, mais il met tellement mal en lumière ce qui constitue la complexité et la subtilité des Walkabouts qu’on a du mal à cacher sa déception. Il y a bien sûr le dernier morceau (The last ones) qui ralentit la moyenne, reprend en quelques notes de guitare électrique l’intensité qu’on attendait. Mais peut-être est-ce trop tard, ou ce morceau est-il juste en dessous des chefs d’oeuvre du passé, il ne sauve pas à lui tout seul l’impression qu’on a assisté à une récréation, une décharge de violence qui les mènera (on l’espère) vers des cieux plus ambitieux. Un album en deçà d’un groupe hors normes. Découvrez le reste si vous ne le connaissez pas encore. C’est le mérite de cet album, celui de donner l’occasion d’évoquer les Walkabouts. (M.)
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
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