lundi 29 janvier 2024, par
Il faut se méfier des avis trop rapides, des débuts d’albums trompeurs. Ce sur les morceaux initiaux du premier album de l’artiste flamande (née Hanne Hanegraef) installée dans le sud de la France doivent beaucoup aux voix, dédoublées. Quelque part entre Camille et Agnes Obel, ces morceaux intrigants et séduisants à la fois ne représentent cependant qu’une facette d’Heeka.
Une fois mis en confiance, l’autre face est présentée, notablement plus râpeuse et rentre-dedans. The Blue Door ne tarde pas à proposer ses riffs furieux. Et permet aussi de constater que quand le morceau pousse, la voix le tire avec conviction. On pense à l’ampleur d’Anna Calvi dans ces moments-là.
On sait que l’ancienne voltigeuse va nous balancer, de la douceur de la plage titulaire à la sècheresse de la première partie de Look In His Eyes dont l’aspect dénudé ne sert que mieux la seconde partie plus saignante. En réussissant d’emblée le mélange d’inventivité acoustique et d’électricité plus brute, Heeka montre un potentiel et sans doute une belle marge de progression.
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
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Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)
Certains albums résistent. Non pas à l’écoute, celui-ci nous accompagne depuis trois mois. Mais à l’analyse. Leur fluidité n’aide pas le critique. Mais sera appréciée par l’auditeur, on vous le garantit. Eilis Frawley est une batteuse à la base, notamment au sein de Kara Delik dont on vous reparle prochainement. C’est manifeste au détour de morceaux comme People qui s’articule autour de cette (…)
C’est sans doute une contradiction, mais on peut conserver un excellent souvenir d’un album ancien tout en confessant avoir loupé ses successeurs. Heureusement, le hasard (et les distributeurs) sont là pour nous remettre sur le droit chemin. Issu d’une scène suisse dont on ne cesse de (re)découvrir la profondeur, ce groupe de Lausanne nous offre une nouvelle expérience sonore.
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