mercredi 23 août 2006, par
Les Whites Stripes reviennent. Cachez vos enfants et les oreilles sensibles. Depuis le précédent et surprenant Elephant, élevé au rang de succès parce dans la formule minimaliste se cachait un désormais classique du rock (Seven Nation Army qui est même repris dans les stades de football), l’attente suscitée est énorme. Il y a fort à parier que beaucoup de ceux qui se sont procurés l’album sur foi de cette pépite presque pop se sont retrouvés marris. Mais que des découvertes se sont produites aussi. Même chose pour les concerts un rien arides et nus (ils ne sont vraiment que deux sur scène). Masochistes que nous sommes, on s’attend donc à une nouvelle dose de décapant pour oreilles, le genre de musique qui nous prend par le côté sombre, râpeux, âpre et brut. De plus, les Whites stripes ont une crédibilité telle qu’ils pourraient se permettre un album d’hommage à Abba entièrement orchestré aux maracas que certains crieraient encore au génie.
Et ça commence par le single annonciateur Blue orchid, genre de glam-rock joué avec deux instruments. On s’assied et on attend la salve suivante. Qui est jouée aux marimbas surlignés de guitare agressive (The nurse). Ha bon, ils sont partis dans cette direction ? Et le troisième morceau est joué au piano, ce qui peut faire plein de bruit, on ne croirait pas. C’est d’ailleurs la rareté des guitares qui frappe le plus d’emblée. D’autant que il y en a elle peut être acoustique comme Little Ghost (où la façon de chanter évoque sans hésitation Robert Plant) ou le pur folk de As ugly as I seem, ce qui apporte des petites touches de respiration et confirment le talent de songwriter indéniable de Jack White.
Car c’est l’intensité qui séduit (seulement comparable à celle prodiguée par David Eugène Edwards à feu 16 horsepower, ces autres défricheurs hantés du rock américain). Il n’y a jamais eu de morceau anecdotique ou inutile chez les White stripes. La collaboration sous forme de duo avec sa copine-soeur-muse-femme (en dépit du brouillage de pistes volontaire, il s’agit de son ex-femme, ce qui est à peine moins incongru) apporte également une urgence nécessaire à l’interprétation de toute cette tension de même qu’une indispensable comptine perverse qui rappelle leVelvet underground (Passive manipulation).
Le piano est pris presque comme un instrument de percussion, rendant The denial twist un irrésistible. La fureur est plus rentrés, n’éclatant que sur Instincts blues ou la fin de Red Rain.
Les White stripes continuent sur un autre mode l’exploration de folklore américain, hisoire de faire ressurgir tous les démons de la conscience cachée du nouveau monde. Mais il semble qu’on se soit déplacé du rock post-garage de Détroit (les Stooges, Mc5) vers un sud plus poisseux. Avec un parti pris résolument anti-technologique qui frise le conservatisme. Les White stripes se recréent une Amérique à eux, une sorte de monde cocon où la techno ne serait pas née dans la même ville qu’eux (Détroit).
Au final, encore un album intense, qui ne vous lâche pas de la première à la dernière note. (M.)
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