vendredi 23 février 2024, par
Pourquoi les genres disparaissent-ils ? Ces symphonies de poche tellement présentes et attachantes ont un peu perdu de leur lustre et c’est un peu dommage. Parmi ces orfèvres, citons The Annuals, Choir of Young Believers, Musée Mécanique, Fanfarlo ou Efterklang parce qu’il est toujours bon de se rappeler de bons souvenirs. Dans cette veine, on avait spécialement apprécié Einar Stray et on ne s’étonnera pas de retrouver le chanteur norvégien au sein de cette formation qui a un pied à Berlin et un autre à Oslo. On avait tellement aimé Chiaroscuro, Politricks et Dear Bigotry qu’on ne comprend pas comment on ne l’a pas reconnu plus vite.
Cet album dont les titres ont été publiés depuis un an au fil d’EP forcément emballants commence par un parfait premier morceau qui a une tension folle sans convoquer aucune grosse ficelle. La subtilité qui produit un résultat bombastique sans le surligner.
On est toujours séduits par sa voix et sur ce projet, il y a aussi celle d’Ofelia Ossum de Team Me, autres orfèvres norvégiens du genre. La conjonction des deux fonctionne aussi.
Ils se font aériens sur Drinking Salt Water grâce à une rythmique incroyable. Ils peuvent compter sur la subtilité de la batterie pour que Shirin ne devienne pas pompière. Mais cette façon délectable de densifier How To Be An Astronaut Part.II, morceau purement instrumental qui plus est. Il faut dire que la mise en son est incroyable aussi.
On note que les cordes peuvent être très légères sur Personna Non Grata ou plus souveraines sur Staring Contest, morceau d’exultation s’il en est, tout comme Oak Floor.
Ce retour dans le temps fait un bien fou, on ne se rendait pas compte à quel point tout ça nous avait manqué. La discographie d’Einar Stray est décidément parfaite. C’est paradoxalement leur subtilité qui rend ces morceaux tellement immédiats et nous propose encore un album de garde, de ceux qui vont garder leur rondeur au fil du temps.
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