mercredi 20 mars 2024, par
Les découvertes génèrent des découvertes, surtout quand les artistes font partie de plusieurs projets. Il suffit de savoir tirer le fil. Un des moteurs de la réussite récente de Mildfire est sans doute son batteur Lars Fremmelid. Quand un groupe (norvégien également) se signale à nous et se réclame de la mouvance prog, notre curiosité est forcément piquée.
Ce second album se situe dans le versant plus compact du genre, n’attendez pas de longues plages avec solo de flûte et des morceaux en 12 parties. Les mélodies sont parfois tortueuses mais impeccablement exécutées. Et puis il y aussi un son propre et net, riche. La technique est forcément présente, se lancer là-dedans demande de la compétence.
On note sur tout l’album un bel allant en tous cas, avec en sus de belles digressions musicales sur Tracing ou Endurance, jamais démonstratives et ne compromettant pas la compacité des morceaux. Pyramid Fucksnake part aussi à la verticale. Eva est un morceau plutôt limpide. Ils peuvent aussi faire ça, tout comme on sent un petit parfum psychédélique sur tout l’album.
Des gammes chromatiques différentes, un plan médian entre la pop et le jazz, c’est la recette d’un résultat qui peut apparaitre un peu alambiqué à des oreilles moins rompues à l’exercice. Force est de constater pourtant qu’il y a une vraie fluidité ici, et que c’est suffisamment pour passer d’un coup d’un seul. Une belle occasion de prolonger l’instant norvégien donc.
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
Ceci est (…)
Il y a des noms qui n’évoquent guère avant qu’on ne les croise dans des projets emballants à très courts intervalles. Ce projet à trois batteurs, Guigou Chevenier, Michel Deltruc et Anthony Laguerre se place en effet dans le sillage du Club Cactus dont on vous a parlé récemment. D’autant plus que le dernier nommé est membre des deux formations et de Filiamotsa. Mais à l’inverse des deux autres (…)
Si les noms de groupe issus de chansons célèbres sont légion (de dEUS à Radiohead en passant par Sisters of Mercy), je ne parierais pas que The Defigureheads fasse référence au légendaire album de The Cure. Parce que le genre pratiqué est un rock très teinté par les années ’70. Donc ce n’est l’originalité qui prime mais la compétence et la passion. Et sur ces deux fronts, le trio français (…)
J’aime, j’aime la vie
Dans la musique de Björk, il a toujours été question de recherche : la quête d’un équilibre parfait entre sa soif d’explorations sonores et son profond enracinement pop. Comme les deux facettes d’une personnalité schizophrène, tantôt la chanteuse a-t-elle gardé les pieds sur terre, tantôt s’est-elle laissé dominer par ses délires visionnaires. Et si sa discographie, (…)