vendredi 30 août 2024, par
On a fatalement un panthéon de groupes indés attachants. Et tout en haut figure cette formation du Minnesota. On pourrait aussi citer The Rural Alberta Advantage ou Port O’Brien au sein de cet aéropage héritier d’une époque où l’engagement total était un style en soi. Le résultat est un charme fou lié à cette intensité réelle.
Hors mode donc mais leur inclination pro-climat, leur volonté de ne pas voyager pour ne pas grever leur empreinte carbone, ce sont maintenant des comportements plus dans l’air du temps, chose qu’ils n’ont jamais cherché à capter à leur avantage. On sent derrière leur sens du spectaculaire une humanité indéniable. Sans doute ce qu’ils rappellent le temps de
There’s a little kid inside me/That tries to remind me/That I am a force field
On les a connus en mode acoustique et c’était remarquable, ici ils plantent d’emblée un décor plus épique. Got Your Backpack Open That Backdoor est un morceau qui confine au post-rock dans sa phase initale et bon, on se laisse porter parce que c’est bon de se laisser aller aussi. Mais cette grandiloquence n’est pas toujours aussi poussée, elle peut se faire plus feutrée, tout en poussant The Universe Woke Up as You. Et puis ils peuvent articuler une montée sur presque rien sur Tonight I Run Away qui nous happe sans qu’on ne l’ait vu venir. Souvent aussi, c’est simplement beau (Let It All out)
Les façons d’en faire un peu trop sont sensiblement différentes en ces temps d’hyperpop mais la sincérité de Cloud Cult a tout pour être bouleversante. Cet album témoigne d’une grande forme, d’une volonté et d’une sincérité qui semblent inépuisables.
Okkervil River et The Antlers, c’est une certaine idée de l’indé sensible américain. Une tournée commune était une proposition alléchante qui malheureusement n’est pas passé par notre riant royaume. La double tournée solo de Will Sheff et Peter Silberman s’est donc muée en tournée commune avec un vrai groupe.
Les expériences des concerts des deux formations étaient assez différentes (on en (…)
On ne s’attaque pas à un album de Swans à la légère, on le sait. D’ailleurs, leur album précédent qui semblait plus accueillant de prime abord le rendait aussi moins intéressant.Ils semblent avoir changé d’avis et reviennent donc à une ampleur impressionnante, estimant sans doute qu’un goût de trop est préférable à un goût de trop peu.
Aucune chance de ‘trop peu’ avec le format d’abord, 7 (…)
Pourquoi se lancer en solo ? C’est une question qui revient souvent pour les artistes ayant plusieurs projets en parallèle. Et la réponse varie en fonction de la personne, certes, mais aussi du contexte. Ce n’est évidemment pas pour combler un grand vide productif que Matt Berninger sort son second album sous son nom, The National est bien actif et au top de sa popularité comme en témoignait (…)
On vous avait déjà parlé de musiques de films, de séries, de documentaires, de spectacles de danse, d’installations et même de restaurants, on inaugure la musique de cirque. Dans le genre, difficile de faire plus raccord que le premier album de Beirut avec ses cuivres balkaniques. Mais le temps a passé et Zach Condon a consacré énormément d’efforts à sortir ce cet étroit carcan musical. Et ce (…)