mercredi 11 septembre 2024, par
Les records sont faits pour être battus, les périmètres sont faits pour être étendus. Quand on a traversé le fleuve Trounce, on se retrouve sur les rives du Black Metal Industriel. Recréation d’une œuvre déjà sortie en 2013, cette sortie de Bitume secoue, c’est le moins qu’on puisse dire.
A titre subjectif, le chant grunt ne sera jamais notre truc. Question d’habitude sans doute, on a même découvert en cours de chemin que c’est en français. Une fois qu’on sait ça, on prête plus d’attention évidemment. C’est pour ça que la sortie précédente du label, The Shadow’s Gone Out avait plus facilement trouvé une place en nos oreilles. On doit donc croire sur parole que le propos est un album-concept sur les algorithmes et le chaos.
Hors de ça, les riffs de II dépotent forcément. Et puis il y a ces passages electro qui fonctionnent vraiment. Jouer sur deux registres d’énergie est une idée gagnante. La fin du morceau en decrescendo fonctionne aussi. Hors la voix, c’est le genre d’album qu’on pourrait écouter souvent. La démonstration par l’absurde venant sur l’impressionnant instrumental final VI.
Au niveau du tempo, ce n’est pas hystérique non plus. La double pédale permet ce genre de décalage entre beat perçu et beat réel, comme la fréquence des ondes porte la fréquence des voix. Donc désolé pour l’avis profane et donc peu pertinent mais si comme je l’imagine ceci est en dehors des goûts habituels, on trouve souvent des choses passionnantes en empruntant des chemins moins fréquentés. Imposantes et spectaculaires, ces 33 minutes de furie décoiffent forcément...
Post-metal ? Pourquoi pas en fait !
Il faut parfois se purger les oreilles, se faire un cure, un pélerinage. Pour moi, ce sera un pélerinage métal.
Plutôt que de vous parler du dernier Metalica, permettez moi de vous présenter Minsk. D’abord Minsk, c’est la capitale de la Bielorussie, mais c’est aussi le nom de ce groupe de métal/post-metal/post hardcore américain, formé en 2002.. C’est (…)
Partons du principe que vous êtes aussi béotien.ne que moi. Le blast-beat est une technique de batterie qui superpose des doubles croches effectuées aux pieds et aux mains à un tempo élevé pour créer un mur du son. Bref, un hénaurme roulement de batterie supporte tous les morceaux, en permanence. Comme une fin de morceau épique qui durerait 44 minutes. A l’instar d’une plongée dans de l’eau un (…)
Beauté monstrueuse
Parmi les labels chouchous des amateurs d’indé exigeant, nul doute que la maison canadienne Constellation fait partie des mieux cotées, que ce soit pour sa contribution à l’envol du post-rock ou son intransigeance. Connue – façon de parler – pour être la première artiste allochtone à s’y faire embaucher pour un CDI, Carla Bozulich s’est depuis lancée dans une pléthore de (…)
Much ado about nothing
On va tout de suite se calmer. Dans une première moitié de 2011 qui proclame davantage la bonne forme des talents confirmés qu’elle ne révèle de nouvelles têtes essentielles, le premier album de Wu Lyf était attendu comme le messie par une horde de zombies en manque de chair fraîche et prêts à enfoncer des portes (ouvertes) au premier murmure de la hype. Ça, pour sûr, (…)
Canal historique
Des guitares zèbrent le ciel, le clavier tombe en pluie, une voix perce le brouillard. Vous l’aurez remarqué, la météo n’est pas au beau fixe et les amateurs de cartes postales ne sont pas à la fête. I Lost The Signal propose ainsi pour un blues ralenti et tendu un peu inquiétant par la voix vénéneuse de Géraldine Swayne. Something Dirty ménage d’autres surprises, comme son (…)