lundi 25 novembre 2024, par
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la tenace impression que Dominique s’est égaré dans un film de Walt Disney. Il faut donc un temps d’adaptation. Mais même une fois ce temps passé, on ne peut jamais dire qu’aucune des versions proposées dans le premier volet n’est supérieure à l’originale. C’est encore plus marqué sur les morceaux les plus directs. Au Twenty-Two Bar semble engoncé dans ses nouveaux atours et ne convient plus à la fête décrite.
Le répertoire n’est pas celui de Divine Comedy ou Get Well Soon bien évidemment mais quand on se souvient du somptueux Vers Les Lueurs, la luxuriance promettait autre chose. Le piano du toujours fantastique Rue Des Marais fait le boulot. Comme une musique de film trop sirupeuse peut altérer l’image, cette chanson mérite mieux.
Parce qu’il y a symphonique et symphonique. Quand Benjamin Biolay souligne des morceaux qui sont déjà bien habillés sans trop de fioritures, des digressions instrumentales alourdissent ces morceaux, des lignes mélodiques parallèles qui ne passent que mal la rampe. Qui à titre personnel ont gâché le plaisir d’écoute. Citons la fin d’Eléor n’est pas des plus heureuses ou la version ‘night of the proms’ d’Immortels qui n’est pas non plus notre préférée.
Une des qualités récurrentes chez lui c’est la concision, une adéquation entre le fond et la forme qui confine parfois à l’épure. Signalons tout de même que la qualité d’interprétation reste inattaquable, avec un chant qui résiste aux années de façon rien moins qu’impressionnante. On s’en veut un peu d’être aussi durs tant tout ceci est subjectif, mais bon, on est surtout là pour relater un ressenti.
Et puis on passe au volet acoustique, via un passage a capella bien plus prometteur. Il va sans dire que les morceaux s’en sortent grandis. Par exemple, ce Geste Absent garde tout son suc quand on décèle une belle intensité sur Les Eveillés.
Comme Jean-Louis Murat, Dominique a quelques titres emblématiques mais aussi des chemins de traverse pleins de perles et chacun a sa propre liste. On retrouve donc avec plaisir des morceaux qu’on avait un peu oublié comme Chanson de la Ville Silencieuse ou Elle Parle à des Gens Qui Ne Sont Pas Là. On découvre aussi Je Ne Mettrai Pas De Chemises à Fleurs dont le contenu fait écho à Danser Sur La Table de Vincent Delerm. Il arrive aussi que la version plus sobres ne retrouve pas l’allant de certaines versions de base. C’est le cas par exemple pour Rendez-Nous La Lumière.
Pour certains artistes, on a eu tendance à revenir plus souvent sur une belle compilation de titres revisités. C’est le cas pour Patrick Wolf, pour Fink dans une moindre mesure. Ce ne sera pas le cas pour le premier volet de ce Quelques Lumières. Si les disques étaient proposés séparément, on conseillerait sans doute de se précipiter sur le second tout en évitant soigneusement le premier. En tant qu’objet commun, c’est une petite moyenne qu’on obtient ici. Au final, cet album apparait moins comme une déception qu’une opportunité manquée.
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
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