lundi 18 novembre 2024, par
Parmi les nombreux projets de Christine Ott (citons aussi The Cry ou Theodore Wild Ride en sus de ses albums solo), Snowdrops est sans doute le plus ambient, celui qui fait la part la plus belle aux textures de son. Avec son comparse Mathieu Gabry, ils ne reculent devant aucune évocation. Sur ce troisième album, c’est un monde plus minéral qui est considéré.
De façon plus atmosphérique, ce qui est marquant dès le beau Corridors. On retrouve aussi le violon d’Anne-Irène Kempf sur The Weather Project et on découvre l’accordéon basse de Bartosz Szwarc sur plusieurs morceaux. Christine Ott utilise aussi un Harmonium Indien pour des dialogues avec le piano de Mathieu Gabry.
Et puis il y a des ondes martenot bien évidemment, c’est une marque de fabrique. Mais loin d’être un gimmick, c’est une des composantes d’un son épais, comme d’habitude utilisé comme une matière à transformer. C’est patent sur des morceaux comme Arctic Passage. Il se veut une déambulation à travers des icebergs, dont la dislocation préfigure celle de notre monde. On y distingue plus de beauté que de désespoir cela dit et on se laisse emporter dans ces eaux froides.
Crossing présente aussi cette tension légère ou forte, avec un piano lumineux et insistant au gré de la demande. Plus intranquille que dans les albums piano solo de Christine Ott. Même après des semaines de fréquentation assidue, on est loin d’avoir fait le tour de ce nouveau Snowdrops, plus que jamais un nom qui compte dans la création sonore.
Carmen Sea – Sorry (EP)
Parmi les inspirations étranges, le quatuor parisien Carmen Sea en a une qui détonne. Cet EP est en effet basé sur un accident routier qu’ils ont subi un soir de retour de concert. Ils s’en sont sortis indemnes et avec une énergie qui les a poussés à relater tout ça sur cet EP. Enfin, quand on dit ‘relater’ tout est relatif parce que la musique est essentiellement (…)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas (…)
On avait déjà croisé le chemin d’Ô Lake à l’occasion d’une très réussie musique de film. On ne sera pas décontenancés donc par cet album du projet de Sylvain Texier qui utilise la même base avec le même style qui se voit décliné de plusieurs façons.
Evidemment, il y a du clavier et des cordes, pour un mélange ample et mélodique mais quand il y a un peu de batterie synthétique, elle ne (…)
Parfait pour écouter dans votre bain !
C’est ainsi que la présentation de cet album de Denis Frajerman se conclut. Tout d’abord, faute d’avoir une baignoire sous la main pour vérifier le propos, il convient de réétalonner la perception qu’on peut avoir d’un artiste. A l’aune de ce qu’on a pu entendre de la part du violoniste du côté de Palo Alto ou des imposantes Variations Volodine (…)