vendredi 31 janvier 2025, par
Quelle est la vie des gens qui nous entourent, de ceux qu’on côtoie dans le bus par exemple ? C’est cette matière bien réelle mais fictionnelle qui sert de base thématique au troisième album des toujours brillants Pale Grey. Ils proposent ainsi quelques biographies fantasmées, avec 12 noms pour autant de morceaux et un peu moins de clips.
De quoi asseoir thématiquement un album maitrisé de bout en bout et produit par Ash Workman (Metronomy, Christine and the Queens, Baxter Dury) et qui parait sur Odessa. Cette structure n’existait pas au moment de l’album précédent et héberge maintenant des artistes comme The Feather (qui revient), Glass Museum, Dan San, Glauque ou Danube (projet electro d’un des deux fondateurs de Pale Grey, l’omniprésent Maxime Lhussier). Une belle série que cet album viendra enrichir.
On suit depuis les débuts les pérégrinations soniques de Pale Grey et on a toujours apprécié tous leurs détours. Ceci apparait bien évidemment comme leur album le plus abouti, et ce dès Syd qui sort de sa coquille avec sa voix de tête. Cette musique accessible peut se décliner en pop plus directe (Norma, Theodore) ou languide (Eve), tout en ne reculant pas devant les digressions vaporeuses de Winston. Et puis même au sein de morceaux plus légers comme Alba, il suffit de pousser en groupe pour s’élever.
Mais nos moments préférés sont peut-être Nikita qui s’aventure dans des territoires hantés par Massive Attack et Amin dont le parcours plus poignant nous avait déjà séduits. Tant qu’à rester dans les références wallonnes, on pense aussi souvent à Girls in Hawai. Pale Grey est le genre de formation qui prend de l’ampleur parution après parution. On ne sait pas où cette ascension les mènera mais on sera dans leurs pas.
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de (…)
Marble Sounds figure sur la liste des groupes jamais pris en défaut et probablement sous-estimés depuis quinze ans maintenant. Ce sixième album (pour autant de critiques ici) confirme leur statut tout en proposant de nouvelles choses.
On avait déjà remarqué que leurs albums d’une constance remarquable manquaient peut-être d’un single marquant. Il y a plusieurs candidats ici. Et dès le (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
On ne va pas tourner autour du pot, si vous tenez à apposer une étiquette sur votre flacon d’Endless Dive, celle de post-rock adhèrera. Mais on est clairement à la limite du genre, avec une vraie personnalité qui dévie souvent vers le folktronica. Il faut dire que le ton très fortement mélancolique est encore augmenté par des incrustations de sons et dialogues fixés sur VHS ou cassette, voire (…)