vendredi 21 février 2025, par
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais c’est bien le fondateur Nicolas Iarossi qu’on entend.
Tant qu’on est dans les voix, on entend aussi le chant créole du Réunionnais Carlo De Sacco sur Là où Tout Brûle. Mais comme c’est usé avec parcimonie, l’effet est plaisant. L’apport de la voix d’Adil Smaali fait de Tangue un excellent morceau tendu et planant à la fois.
Mais l’autre point d’attraction de ce cinquième album (d’accord, on débarque...) ce sont les cuivres qui sont au centre des débats. Mais pas d’un emploi typé comme chez Calexico. Le rapprochement avec la formation américaine n’est pas anodin parce que ce qui frappe chez la formation de Joey Burns, c’est surtout l’écriture et l’interprétation qu’on retient.
Il faut dire que pour ce disque, le trio choisi de s’entourer d’un quatrième musicien dès la composition des nouveaux morceaux avec l’intégration du trompettiste Guillaume Gardey de Soos. Il nous gratifie d’une trompette très jazz sur Respire, qui appuie fort à propos un chorus juteux. On sent cette même tension sur Cœur Mécanique alors que Le Vent Souffle décide de se faire plus aérien. On apprécie aussi le souffle et l’effet de groupe de la fin d’Orange Bleue.
L’envie de découverte est un des moteurs de notre enthousiasme. Ce n’est pas tant l’inventivité formelle que la solidité du résultat qui plait chez le groupe de Montpellier. L’intensité est une qualité qu’on chérira toujours et elle est la matière première de ce bel album.
Jeanne Cherhal est une chanteuse moderne. Elle n’a en tous cas jamais reculé devant la dualité entre chansons d’amour et chansons sur la condition féminine, on ne décèle ici aucune déviation de sa trajectoire en la matière. Paradoxalement, c’est le conseil mal informé d’un exécutif de maison de disque qui lui a suggéré que ça pourrait être pas mal, pour elle, d’écrire des chansons féministes (…)
“Un disque de rock’n’roll en solo. Tout comme le chanteur sur la pochette n’est pas Chuck Berry, l’oiseau n’est pas un marabout mais un jabiru d’Amérique.”
Même la lacunaire introduction est du Nicolas Jules pur jus, ça ne change pas. Ce qui change, et c’est une excellente nouvelle c’est que ses albums sont disponibles sur Bandcamp, qui reste une façon efficace de soutenir les artistes et (…)
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)