lundi 24 février 2025, par

Il y a des artistes qu’on côtoie depuis très longtemps, dont l’excellence semble tellement aller de soi qu’on est surpris qu’ils arrivent à se surpasser. On la savait sociétaire d’un genre en soi dont d’autres membres seraient Angel Olsen ou Emily Jane White, voire Bat For Lashes. De fortes personnalités à n’en pas douter. Mais sur cet album, le ton est bien plus rentre-dedans que chez ses consœurs, permettant une bienvenue différenciation.
Ce qui différencie aussi cet album de ses prédécesseurs, c’est la place laissée à ses musiciens dans le processus créatif (d’où le nom du projet). Et on peut dire que ce lâcher-prise porte ses fruits même si elle avoue que c’était un peu angoissant
Live Forever donne tout de suite les bases, et on se rappelle pourquoi on l’associe à Jonathan Meiburg. On y retrouve cet engagement de tous les instants, pouvant être intime ou grandiloquente ou les deux à la fois. On entre dedans par étages, mais on la suit et on y reste.
Ce qui frappe, c’est cet engagement de tous les instants, comme une Patti Smith qui jouerait sa vie. Mais une certaine froideur du son modère cet engagement et le rend paradoxalement plus spectaculaire encore. C’est la voix qui tient Southern Life et si elle peut pousser sur I Want You Here, ce morceau est bien plus que ces séquences, c’est un voyage plus varié qui est proposé, avec une fin instrumentale en apothéose.
Musicalement donc, tout est réussi, du rock faussement basique d’Indio à la basse incroyable d’I Can’t Imagine (Why You Fell This Way) en passant par le presque binaire Something Ain’t Right dont les claviers tempèrent le rock brut tout en l’amplifiant. Sans qu’on ne l’ait vu venir, ceci est ce qu’il est convient d’appeler un grand album.
Le substrat musical sur lequel a poussé ce cinquième album de They Call Me Rico, projet de Frédéric Pellerin du groupe Madcaps, c’est l’americana et le blues. Et on le sent, souvent. Certains morceaux en sont encore baignés (This Old Dog, Don’t Let You Go Down). Wheel of Love est plus proche de ce canon rock et dans l’ensemble, c’est un fort plaisant rappel de la base de tout ceci.
Mais si (…)
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Sortie du désert.
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