vendredi 28 mars 2025, par
Qui se ressemble s’assemble. C’est peut-être ce poncif qui préside à la destinée du label Gnignignignigni. Comme Alek et les Japonaises était présent sur le formidable premier album de Peritelle (Salle Des Machines, terrible), voici un album complet sur le label bruxellois. Et ce n’est pas fini (on en reparle très bientôt).
Une même maison de disques, certes, mais une certaine communion de pensée aussi, une créativité partagée. Le duo formé de Maï Ogawa and Alek Boff a en effet des idées à revendre et un ton bien à lui. Entièrement enregistré à la maison pour garantir cette force du premier jet, il se révèle très solide et versatile.
Dès Tranquille et son groove distant, on entre dans cette pop déviante, propre sur elle mais à la folie sous-jacente. On les placera donc plus volontiers dans le sillage de trublions plus anglophones comme Deerhoof ou autres Menomena. Parfois à peine chantée (Liniment et sa voix de tête), voire carrément instrumentale (la fûte dingue de Najet), elle comporte son lot de fulgurances (La climatisation ça ne me fait ni chaud ni froid).
Evidemment, la spécificité nippo-francophone est bien là, avec des morceaux dans la langue de Murakami (You-Wa-Ku, Ameyo Ameyo) et si les mélodies peuvent être tortueuses , la musique se fait plus directe, histoire de garder l’auditeur avec soi le temps de Les Noix.
Alors on suit le délire ou pas mais sur Je Mange Du Pain, c’est un grand oui. C’est sans contexte le haut fait de l’album, parce que pour que ça fonctionne il ne faut pas s’investir à moitié et l’engagement est total. Il y a fort à parier que ça restera en tête pour un bon moment. L’hymne improbable de cette année troublée ? On y croit.
La fantaisie, c’est du sérieux. Canaliser une créativité pour en tirer le meilleur parti est une performance réussie ici par le duo qui dégage une sympathie immédiate qui ne se dément jamais. Avec quelques grands morceaux à la clé.
A partir de quand un side-project devient-il le groupe principal ? Sans trancher cette embarrassante et peu primordiale question, on peut constater qu’après trois albums, The Feather, prête-nom de Thomas Médard quand il n’officie pas chez Dan San, continue à tracer son sillon en donnant l’impression de savoir exactement où il va.
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