mercredi 21 mai 2025, par

Les mélanges de post-punk et kraut sont fréquents tant ces deux tendances visent une tension extrême. Et les réussites sont légion, avec Squid comme réussite récente. Mais le quatuor français Spelterini a toujours poussé les choses un peu plus loin, dans une radicalité assez fascinante. On n’est donc pas étonnés de les retrouver sur le label Kythibong, pourvoyeur de bonnes choses exigeantes comme Chocolat Billy, Binidu, Carla Pallone, Vimala Pons ou Will Guthrie.
Au lieu de trousser des morceaux avec chant, ils poussent leur exploration un peu plus loin, proposant comme sur l’album précédent deux morceaux d’une vingtaine de minutes. C’est de la musique qui prend son temps, ce qui ne veut nullement dire que la tension n’est pas là dès la première seconde et qu’ils ne l’établissent patiemment. Magnésie est plus enjoué, toutes proportions gardées, le tout reste évidemment un brin austère. Ils modulent le tout d’un peu de distorsion. Mais si le style est éminemment répétitif, les variations imperceptibles ou bien marquées en font tout le sel. Ils plantent aussi une accélération en toute fin de Hyomon-Dako, comme un ultime sprint pour la ligne d’arrivée.
Ce dyptique navigue aux confins du post-punk et du krautrock. Ce sont des étiquettes, certes, mais si elles vous disent quelque chose et vous font envie, la moitié du chemin vers eux est déjà accomplie. A vous de faire le dernier pas pour entrer dans le monde tendu et réjouissant de Spelternini.
Comme c’est souvent le cas, découvrir un.e artiste implique de bien vite en découvrir d’autres projets. On vous parlait il y a peu d’Eilis Frawley et son atypique et attachant album et la voici en batteuse inspirée qui a une belle part dans la réussite de cet album. On entend clairement sa voix sur plusieurs morceaux Self Destruct mais elle n’est pas la seule à assurer le chant.
Quand les (…)
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