vendredi 25 août 2006, par
La Suède, pays de Abba, des Cardigans et du Black metal, nous livre ici un exemplaire brillant de pop moderne, à mi-chemin entre l’intensité des groupes de Montréal et une culture pop anglaise nineties moins flamboyante mais plus intimiste.
Il m’a fallu de nombreuses écoutes pour me rendre à l’évidence : le morceau d’introduction (The Comeback) rappelle fortement les Pixies. Avec un orgue très discret et moins de fureur cependant. On retrouve cette veine sur le bien nommé Hurry up let’s go. Le titre le plus marquant est cependant le second Very Loud. Par l’intensité qui s’intalle petit à petit. Vraiment inspiré.
On pourrait aussi retrouver en version assagie la folie douce d’Architecture in Helsinki (sisi, il reste quelque chose) comme sur 100°. Mais à part la power-pop enrichie, l’autre tendance de cet album nous emmènent où on ne pensait pas à priori, comme Jesus and The Mary Chain de l’époque ’grands espaces’ sur Stoned and detroned (A track and a train, There’s nothing).? La même voix en retrait, les mêmes climats languides. Mais la voix est dédoublée et mixte.
L’album et tout entier traversé de ce balancement, mais aussi d’un autre de la mélancolie plus tenace (Go sadness), plus intimiste, à une pop plus joyeuse (Please please please) où la voix se fait plus éraillée comme le veut la mode. On reste cependant loin des cas les plus flagrants du moment comme Arcade fire, Clap your hands say yeah ou Wolf parade. C’est cette dernière formation qui se pose en plus crédible comparaison pour ce groupe suédois (Oh sunshine). Reste Seagull qui clôture l’album maintient son intérêt jusqu’au bout. Il revient même sur un mode montée instrumentale.
Un album qui ne connaît pas de baisse de qualité, même si l’intensité des deux premiers morceaux est plus marquante que celle des autres. (M.)
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