samedi 26 août 2006, par
Ojavascript:barre_raccourci(’’,’’,document.formulaire.texte)
javascript:barre_raccourci(’’,’’,document.formulaire.texte)n se figure mal en général le respect qu’inspire la discographie de Serge Gainsbourg de la part d’une certaine scène anglophone. Bien sûr, il y avait les deux compilations du comparse deNick Cave, Mick Harvey. Mais elles restaient assez fidèles, tout en apportant une touche de noirceur qui leur allait fort bien ainsi qu’une touche de sensualité due à l’indispensable Anita Lane. De plus, il s’était (logiquement ?) attardé sur la première moitié de la carrière de Gainsbourg. Si ça vous intéresse, ça s’appelle Intoxicated man et c’est recommandable.
Si les compilations d’hommage sont agréables à écouter en général, force est de constater des défauts inévitables : à moins que les interprètes n’appartiennent tous au même genre musical, la variété des styles amène à des enchaînements déconcertants. A fortiori quand les interprétations sont l’occasion de rencontres entre artistes. Donc moment difficile pour le critique qui veut éviter les toujours pénibles (à écrire et surtout à lire) critiques piste-par-piste. Je vais plutôt me borner à quelques considérations non exhaustives.
Seule personne présente plusieurs fois, Brian Molko est plus en forme en collaboration (l’hypnotique Requiem for a jerk qui s’installe petit à petit et en devient presque du Tricky) qu’avec son groupe (Le Melody Nelson qui est un brin routinier). D’autres s’en sortent nettement mieux et s’attribuent les titres de façon tellement naturelle qu’on les croirait sorti de leur propre discographie (Sorry Angel de Franz Ferdinand, A man with a job de The Rakes).
D’une manière générale, le choix des interprètes pour les morceaux est souvent bon. Par exemple, I just came to tell you that I’m going n’aurait pas convenu mieux qu’à Jarvis Cocker. De même, la collaboration de Marianne Faithful et apparaît également comme fort cohérente. Moins évidente, le solo de Michael Stipes qui tient tout seul L’Hôtel. Dans le registre du contre-emploi, The Kills se révèlent dans un registre auquel ils ne nous avaient pas habitués : la ballade presque calme. Avec évidemment une dimension vénéneuse inévitable (I call it art).
Les interprètes originaux sont parfois convoqués comme Dani qui accompagne les canadiens Feist et Gonzalez sur un Boomerang qui pâtit juste de parties rapées dispensables ou Jane Birkin qui accompagne les toujours impeccables Franz Ferdinand.
On est content aussi d’avoir des nouvelles de Portishead qu’on avait perdu de vue ces dix dernières années. Ils reviennent donc au moins le temps d’un Anna mâtiné de la rythmique de Requiem Pour un Con.
Mais parfois, les compositions montrent finalement leur monotonie. Les plus de cinq minutes de I love you (Me neither) sont à skipper simplement. Vu les qualités intrinsèques des intervenants et la richesse du répertoire de Serge Gainsbourg, on se retrouve avec un album fort agréable. (M.)
On le sait, ce qu’on reprend est moins important que la façon dont on le reprend. Quand on prend connaissance des morceaux présents ici, il faut dire qu’un petit frisson parcourt l’échine. On dira pudiquement qu’ils sont éloignés de l’univers musical dont on cause ici. Il y a d’inoxydables classiques, certes, mais on reste proche des heures sombres de Nostalgie.
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