lundi 28 août 2006, par
Pour ceux qui auraient manqué cet épisode pas essentiel du rock anglais récent, Dirty Pretty Things est le projet de Carl Barât, ancien des regrettés Libertines. Pour rappel aussi, la confrontation de ce Carl Barât avec Pete Doherty était explosive. Leur producteur, pourtant habitué aux frasques rock ’n roll les frères Gallagher dont il s’est aussi occupé par avait mis des gardes du corps pour éviter qu’ils se tapent trop dessus en studio. Le résultat est deux albums excellents et énergiques. L’énergie indéniable de Pete Doherty est simplement suggérée sur Down in Albion, le fort décevant album des Babyshambles, sur lequel certains ont voulu distinguer une poésie du bâclé.
Dès lors, projet ne pourra qu’être comparé à celui de l’autre moitié du groupe disparu. On voudrait éviter les polémiques mais bon, les faits sont là et les deux albums existent. On tentera de ramener le débat sur le terrain musical. On verra ainsi qu’il y a un vainqueur indiscutable.
Quelle est la concurrence sur ce marché ? On va dire le rock ’n roll remettant l’énergie au goût du jour et pour esthètes. Citons les Strokes (en plus sautillant peut-être) et Franz Ferdinand (la voix n’est jamais hurlante et la basse parfois plus présente, ce qui renforce la ressemblance avec la bande de Glasgow). Il devrait se trouver aussi dans l’important auditorat des Arctic Monkeys des gens intéressés par ce premier album, même si on vire parfois dans le presque punk (Gin & milk, You Fucking Love It)
C’est toutefois le jeu de deux guitares avec petit riff est parfois fort réussi (Doctors and Dealers, Wondering) qui convainc le plus. On pense alors à quelques morceaux récents des Strokes. Le single Bang Bang You’re dead a été bien choisi puisque catchy mais il reste un peu plus conventionnel. L’impression de déjà entendu peut déforcer le tout. Etrangement, c’est dans les moments les moins speedés que le spectre du groupe disparu de Carl Barât ressurgit le plus nettement (B.U.R.M.A.).
Comme le style pratiqué n’est pas varié, la première impression est que les meilleurs morceaux sont dispensés dès le début. Une écoute attentive et aléatoire permet juste de dire que Doctors and Dealers est le plus réussi.
Bien sûr, mon enthousiasme relatif est boosté par ce que j’écoute d’autre en ce moment (voir les autres critiques de ces temps-ci) mais vous pourrez également prendre une pause récréative avec ceci.
Question en passant : The Last Of The Small Town Playboys serait-il un clin d’oeil à The Last Of The Famous International Playboys de Morrissey ? Que ce soit le cas ou non, musicalement elles n’ont absolument rien à voir. Oui, oui, je suis parfaitement conscient de ce que ces deux dernières phrases ont de gratuit
Donc, Dirty Pretty Things/Babyshambles, 1-0, balle au centre. Les Libertines vont peut-être nous manquer mais ceci (et peut-être encore plus les Arctic Monkeys) va nous consoler un peu. L’énergie pas complètement lobotomisée est une denrée vraiment trop nécessaire à notre vie musicale pour se passer de petites capsules comme celle-ci. Ceci dit, le grand frisson ne viendra pas d’ici puisque tout sonne le déjà souvent entendu. (M.)
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