dimanche 25 juin 2006, par
Il faut réhabiliter les petits maîtres, ceux qui n’ont pas eu la reconnaissance voulue quand ils le méritaient. Et les New Fads émargent sans aucun doute à cette catégorie. Dans le milieu de la décennie précédente, un foule de groupes méritent une attention plus grande. On pense ainsi aux meilleurs Lightning seeds, aux Inspirals carpets, à Delicatessen, à Jack et tant d’autres. Ces colonnes devraient réparer ces erreurs criantes très bientôt. Et ce n’est que justice. Car loin de voguer dans des eaux troubles et aventureuses d’éternels incompris, on a affaire ici à une pop chatoyante, sautillante (Life is an accident est tout simplement parfait) et comptant de jolies compositions (Monday it is) dansantes ou dépressives (Souvenirs, le beau Saxophone, vraiment poignant).
Si on a comparé la voix du chanteur à celle de Ian Curtiss de Joy division (les mêmes origines mancuniennes ?), le propos n’est pas le même. Une fois cet album passé dans l’oreille, il n’en sort plus. Musique faite pour plaire et pas pour vendre, elle fait tout de suite partie de nous. On peut trouver ici un disque frontière, entre les bouses FM habituelles et les grandes oeuvres du passé. Peut-être que Love it all n’a pas sa place au panthéon de la musique moderne, entre Pink floyd et les Beatles, mais ce n’est pas ce qui importe. Car en écoutant cette pop, on retrouve une pureté rarement vue dans ce style de musique. Attachant, tout simplement, honnête aussi. Et bon surtout. (M.)