lundi 28 août 2006, par
Ca y est, vous avez pris vos pilules d’Omega 3 pour liquider l’excédent de cholestérol ? C’est bien, vous pouvez aborder The Divine Comedy sans risque de complications. Car la musique du groupe de Neil Hannon, si elle distille dans ses meilleurs moments une rare élégance, est souvent à la limite de l’easy-listening (les très musique d’ascenseur albums Casanova et Short Album About Love). Le précédent opus comportait deux très bonnes chansons et d’autres qui se perdaient dans des digressions moins convaincantes.
Commençons donc par ce qui est le plus réussi. Lady Of A Certain Age laisse plus de place à la voix de Neil Hannon. On passe un bon moment. Le sens mélodique est plus affirmé, l’orchestration, si elle ne tient pas du folk minimaliste, est moins envahissante.
Dans le même ordre d’idées, Count Grassis Passage Over Pie n’est pas trop gras comme morceau. Un peu ampoulé, certes, mais c’est une des lois du genre. Passons également sur la préciosité du titre. Quand il remet un peu d’ampleur et réduit l’orchestration à deux claviers et un violon, c’est tout de suite plus catchy (The Plough). De même, Threesome fonctionne aussi. Il suffirait donc de le priver de moyens pour que ça redevienne mieux (et ressemble, comme par hasard, à ses deux premiers albums). Il faudra attendre des versions plus minimalistes comme une Black Session pour voir s’il y a des morceaux fiables derrière ces couches superposées.
On est souvent à deux doigts de l’abominable. C’est bien quand on l’évite (dans les morceaux susmentionnés) mais c’est terrible quand on s’y vautre. Par exemple ici, Arthur C Clarkes Mysterious est dans l’accumulation aussi digeste qu’une prestation du dimanche matin sur la ZDF (oui oui, en costume devant un lac). C’est le morceau qui fait basculer The Divine Comedy dans le côté obscur, celui de l’Eurovision. Ou alors, d’un Mike Flowers Pop au premier degré. Trise de dire ça de ce qu’on a autrefois apprécié. Triste de le penser surtout. Il semble que Neil Hannon semble toujours capable d’écrire de fort jolies chansons mais que le taux de délayage de celles-ci dans d’informes circonlocutions musicales empâtées rend l’écoute de la discographie de The Divine Comedy à part les deux premiers albums (Liberation et Promenade) un rien ardue à qui n’est pas un fan absolu d’easy-listening.
Ce qui a changé aussi ces dernières années, c’est l’arrivée de groupes comme Final Fantasy, qui ont su apporter de la sophistication sans le sucre. Mais Divine Comedy gardera malgré tout ses inconditionnels, amateurs d’une certaine forme de flamboyance anglaise kitsch. J’ai pour ma part choisi mon camp du côté de Montréal. L’écoute successive de He Poos Clouds et de ceci se révèle même cruelle.
Encore une fois, chacun mettra la limite en fonction de son inclination pour cette pop ample et distinguée. Un album qui comporte quelques jolies choses, qui ravira les fans mais je me demande qui pourra succomber à Divine Comedy en l’abordant par le biais de cet album-ci. Pour ma part, je décroche sévèrement. (M.)
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