mardi 29 août 2006, par
l faudra s’y faire, Moloko c’est fini. Mark Brydon et Roisin Murphy ne feront plus les guignols ensemble. Depuis, cette dernière a d’ailleurs exploré d’autres voies avec succès sur l’excellent Ruby Blue composé par Matthew Herbert, confirmant ainsi son statut de chanteuse de talent. Dès lors, un Best-of en liquidation de tout solde, c’est une bonne idée. Pour plusieurs raisons, d’abord parce que les premiers singles, sortis avec le carton de Sing It Back, sont passés plus inaperçus. Ensuite parce qu’avec un rien de recul, ils ont quand même fait une carrière plus qu’honorable. Enfin parce qu’une bonne idée était d’adjoindre un CD live.
J’avais bien dit à l’époque tout le bien que je pensais du dernier album Statues. Comme parfois, je n’ai pas changé d’avis. Il tient toujours parfaitement la route d’un bout à l’autre, alors que les trois précédents se faisaient tirer l’oreille de temps à autres. Mais la sélection des titres est ici irréprochable (chipotons, on aurait pu ajouter I Want You). Rien ne manque vraiment de ce qui a fait le style Moloko : des extravagances (Indigo), du funk blanc, froid et dansant (les imparables scies Sing It Back et The Time Is Now), des pièces montées toujours plus complexes qu’il n’y paraît, ne laissant ainsi pas faner l’intérêt (Familiar Feelings et Forever More) ainsi que des moments de langueur propre sur soi (Statues, Pure Pleasure Seeker, Cannot contain this).
Partis sur la vague Trip-Hop, le duo a su évoluer, recruter et trouver un genre qui finalement n’appartient qu’à eux. Ce best-of s’avère donc un bon investissement pour celui qui n’aurait pas les albums.
Parallèlement à un côté policé en studio, Moloko est aussi une redoutable machine de guerre en concert. Pour l’avoir éprouvé avec les oreilles et les pieds, c’est d’une redoutable efficacité. Les tenues excentriques (et moches, osons le dire, même si ce n’est pas l’effet recherché) et les mimiques de Roisin Murphy, le battage du claviériste-compositeur et les impeccables musiciens impassibles qui doivent garder l’église au milieu du village, tout est là pour faire oublier le relatif classicisme des compositions. Donc faites bien attention au moment de l’achat, il faut prendre la version avec le Cd bonus. Il s’agit en fait d’une sélection basée sur le concert final de leur dernière tournée à Brixton. Ce concert était disponible depuis un petit temps en DVD et si l’image vous manque, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Ceci n’est évidemment pas une découverte de talents prometteurs mais permet de faire la synthèse de la discographie d’un groupe qui va vraiment nous manquer. (M.)
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PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)
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Si les références historiques de la musique synthétique de Franck Marchal sont à aller chercher du côté de John Carpenter, on signale aussi les relectures modernes et enthousiasmantes de Magnetic Rust ou Odyssée.
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