mardi 29 août 2006, par
Passé la vague – impressionnante il est vrai – de 2004, il a peu souvent été question de compatriotes dans ces colonnes. Et c’est à notre grande confusion que nous devons rattraper dare-dare les plus connus ou prometteurs des jeunes pousses.
Malibu Stacy s’impose donc petit à petit comme un incontournable acteur du rock francophone (mais pas en français, je serais tenté de dire que c’est déjà ça). On entend à la radio de fort bons et accrocheurs singles et leurs prestations publiques se multiplient. Par quel tour de passe-passe ne les avons-nous jamais vus ? C’est un mystère tant ils sont à l’affiche de tout ce qui a un podium en Wallonie et à Bruxelles. Mais la réputation qui les précède est plutôt flatteuse en ce qui concerne les prestations scéniques.
Et l’album alors ? L’idéal serait de le goûter en aveugle, sans aucune connaissance de l’origine de cette musique. Ce n’est pas possible, la tentative d’objectivité peut alors commencer.
Il a déjà été dit par ailleurs la difficulté de répondre au cahier des charges d’un pop-rock avec guitares. De plus, ce n’est pas exactement ce que j’apprécie le plus. La nécessité de faire des titres catchy pour la radio et de remplir un album pour que les concerts dépassent le quart d’heure relève souvent de la quadrature du cercle. Autant le dire tout de suite, ce premier album est réussi.
Los Angeles est un fort bon morceau, avec ce supplément de rage qui rend le refrain sympathique. Et le synthé empêche toute comparaison avec les infâmes groupes de punk-pop californiens qui déferlent par paquets de douze. Les autres titres déjà connus sont aussi bons, comme Sex In Malibu ou Sh Sh et sa mélodie séduisante
C’est quand ils retirent – rarement - leurs doigts de la prise (Saturday Night Fischer) je trouve ça plus anodin, mais jamais irritant. Les titres qui sont hors des standards très élevés des simples sont presque tous bons, ce qui rend l’album pertinent de bout en bout. Même pour le non-amateur à priori que je suis. La production est en tous cas fort bonne, quitte à rendre le tout un peu lisse. C’est peut-être trop rentre-dedans pour être complètement mainstream ou trop léché pour la musique indépendante qui a tendance à en remettre dans la spontanéité. De toute façon, ce n’est pas avec des arguments marketing comme ça qu’on fait de bons albums. Et ils le savent bien.
Quand on le compare à des autres exemples de cette année qui font de la pop vitaminée à la guitare (genre Spinto Band sans son intouchable Oh Mandy ou The Chalets), Malibu Stacy a toutes les armes, à savoir des prestations scéniques réputées et un premier album encourageant pour dépasser le stade de la consommation locale. Une raison suffisante pour découvrir ces Liégeois en tous cas. (M.)
Un petit post-scriptum pour exprimer mon soulagement d’avoir fini de migrer l’ancien site. 362 articles quand même. Wééééééééé
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