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Tindersticks : Live Bloomsburry Theatre

dimanche 25 juin 2006, par marc


Tiens, Un Live. Mais, n’ayant pas pu trancher entre les deux premiers albums (sans nom ni l’un ni l’autre), j’ai opté pour les versions plus étoffées des concerts londoniens avec section de cuivres et cordes. Les moments de pur bonheur des premiers essais sont rassemblés ici pour notre plus grand bonheur. Il est des groupes que l’on écoute par mode, que l’on repasse en boucle pendant un bref temps avant de passer à autre chose. Ici, c’est autre chose, c’est un groupe d’amis que l’on retrouve chaque fois avec une joie renouvelée, sachant que la voix de Stuart Staples (un genre de Leonard Cohen en plus élégiaque) et les violons doux comme euh… (je sais pas, moi, pensez à quelque chose de très doux…) font partie de vous.

J’ai déjà évoqué le pouvoir régénérateur de la musique mélancolique mais ici il y a une dimension supplémentaire, non contemplative mais puissante, émotive. Dansante, dans une certaine mesure. Il n’y a qu’a considérer les meilleures réussites ; A night in avec sa rengaine au violon et les tripes nouées et les yeux embués que ne peuvent que provoquer Jism et Drunk tank, perles du premier album. La longueur des deux premiers opus ne pourra être appréhendée qu’après avoir savouré ce concert même si la mise en bouche ne peut qu’inciter à un découverte plus approfondie.
On se retrouve toujours un peu con à décrire de la musique surtout quand celle qu’on défend n’est pas toujours audible sur n’importe quelle radio.
Le propre d’un très grand groupe est de ne pas livrer d’album faible. Si Curtains marquait une certaine apogée de leur première période, en la rendant plus digeste dans le propos, la suite se devait de varier sous peine de lasser. Ici encore, le virage a été bien négocié vers une soul sophistiquée. Immortel. (M.)

    Article Ecrit par marc

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