mardi 17 avril 2007, par
Si tout le monde était un peu plus sensible...
Ca continue et je vais pouvoir d’ici peu commencer une saga "les grands espoirs de la pop-rock anglaise : succès et déception". Voici donc après Kasabian et Kaiser Chiefs, le moment de vous livre mes impressions sur le second opus de Maximo Park.
Dés les premières notes, on se retrouve en terre connue : Maximo Park a toujours ce son particulier, basé sur le jeu de guitare energique de Duncan Lloyd et un Paul Smith investi par son chant.
Ce n’est d’ailleurs pas le premier exemple de rencontre entre un guitariste et un chanteur d’exception qui fait des étincelles (The Smiths, Police,...). Ajoutons y cependant pour être complet les claviers/pianos de Lukas Wooler, qui sont pour beaucoup dans les ambiances de certains morceaux (on en reparlera plus loin).
Comme le dirait Marc, l’album commence directement les "doigts dans la prise". Girls who plays guitars et Our Velocity, tout deux sautillants à souhait, servent donc d’échauffement et replacent Maximo Park dans notre estime.
Books from Boxes leur succède, avec une atmosphère plus mélancolique, plus chargée en émotion. Et là on découvre qu’au delà de nous faire danser (on peut aussi dancer sur ce morceau), ce groupe peut nous toucher. Déjà un des grands moment de cet album.
Les paroles bien qu’en bonne partie hermétiques ou cryptiques, s’éclaircissent parfois et laissent échapper des traits qui font mouche tels que :
"In the gaps, inbetween words
Are the things that really intrigue me
It’s the gasps, and the sighs
That say more about what’s inside you"
On découvre la sensibilité de Paul Smith, sensibilité qu’il commente dans Our Velocity :
"If everyone became this sensitive
I wouldn’t have to be so sensitive"
Smith est d’ailleurs l’élément fort du mélange tant sa dramatisation/ théatralisation du chant fait merveille à nouveau (your urge et sa montée en régime vers 2:30 ,by the monument ).
Russian Littérature, avec un piano créant l’ambiance et entretenant la tension lyrique, fait d’ailleurs tout à fait penser à un pièces de théatre ou une opérette : avec ces couplets "de déclamation" évoluant par à élans , un pont plus lyrique montant progressivement en puissance, et un refrain toutes voiles dehors mener à l’huile de coude.
Le tout est donc des plus réjouissant, et ce qui reste de l’album alterne morceaux énergiques ( the unshockable) et pièces plus calmes, plus posées (Karaoke plays).
Les mélodies, les ambiances, la qualité de la production et les transitions dans les morceaux sont pour la plupart excellents. On est forcé de donner raison au frontman de Maximo Park quand il résume le son de l’album en disant : « qu’il sonne comme la rencontre des Smashing Pumpkins et des Smiths »
L’album n’éprouve au final qu’une petite baisse de régime sur l’antépénultième pièce de cet opus, avant de finir en beauté sur Parisian skies.
Je ne saurai cacher plus longtemps que c’est un album que j’ai envie de recommender.
Plus abordable que Kasabian, plus intéressant que Kaiser Chiefs, plus touchant que Franz Ferdinand, plus énergique que Morrissey, meilleur que leur premier album, faites vous donc Pleasure !
Un album d’inédits sortis pour le Record Store Day, ce n’est pas a priori la proposition la plus alléchante de la part de Wire, même si une discographie étalée sur 43 ans et des setlists imprévisibles regorgent de morceaux peu ou pas entendus. C’est sur le papier donc un album pour fans exclusifs, pour collectionneurs compulsifs et dont le résultat est hétéroclite. Enfin, tout ça serait vrai (…)
Parfois la sortie d’un album nous prend par surprise : on ne l’avait pas vu venir, on n’avait pas suivi les annonces.... Parfois, la surprise est même double car on apprend que c’est la "Part 1" et qu’il y aura donc une deuxième fournée, à l’Automne 2019 précisément. C’est le scénario pour ce nouvel album de Foals.
Car Foals, c’est un groupe qu’on suit désormais sans déplaisir, sachant (…)
Ici, on a toujours privilégié la critique et l’analyse plutôt que le versant personnel, on a toujours dit ‘on’ au lieu de ‘je’ mais bon, on a une vision différente pour certains artistes et il est aussi illusoire et inutile de la cacher. Ainsi le premier texte que j’ai écrit sur un album date de 1992 (non, il n’existe plus de trace du méfait) et traitait d’Amused to Death de Roger Waters, (…)
Le point d’entrée d’un groupe, l’album qui nous l’a fait découvrir, est loin d’être anodin, et conditionne l’image qu’on en aura pour le reste de leur carrière. Quand on découvre leurs débuts, tout va bien, mais il arrive qu’on l’aborde par la bande sans le vouloir. C’est ainsi que j’ai découvert Jesus and The Mary Chain via leur atypique Stoned and Dethroned et Ride à travers Carnival of (…)