mercredi 25 avril 2007, par
Revoilà Client !
Revoilà Client, transféré chez Mute après des débuts sur le label Toast Haway d’Andy Fletcher, le backing keyboard de Depeche Mode (celui qui est presque dans les backstages). Bon je vais peut-être faire un peu mauvaise langue et vaguement méchant pour faire people, mais j’ai l’impression que ça n’est pas une mauvaise chose pour ce groupe, tant l’assimilation à AF pouvait devenir encombrante. Je peux argumenter en disant du bien : Andy Fletcher est le membre de DM qui tape le mieux dans les mains, et c’est un des tous grands DJ qui peut se permettre l’utilisation du STOP par erreur lors d’un set et du mixage off beat. Il est donc clair que passer de la maison personnel de Andy à celle de Depeche Mode ressemble à une promotion.
Surfant sur une vague post-ladytron, ce petit groupe de demoiselles promettait une electro assez percutante. Je me rappelle d’un de leur premier titre [Client], au demeurant très bon, et de leur dénomination énygmatique des membres : Client A, Client B et Client C.
Cet album, le troisième, tient la ligne sans être révolutionnaire. Il fera plaisir aux amateurs d’ebm mélodique ou d’electroclash. On aperçoit quelques singles : Drive, Lights go out (à la ligne de basse très (trop ?) semblable à un des morceaux de Goldfrapp), Xerox Machine... mais qui n’en feront pas un groupe incontournable. Certains morceaux tendent vers le rock comme la puissante reprise de Adam and the ants[Xerox Machine], on y relève aussi des réminiscences agréables de la bonne époque de Garbage et leur titre Milk [Someone To Hurt].
Je voudrais quand même essayer de décrire ce sentiment qui m’a un peu rebuté à la première écoute et que j’ai maintenant su dépasser, c’est cette sensation de démodé, que ce soit dans les sons (goldfrapp), la compo (ladytron) ou dans les textes[Where’s The Rock’n Roll Gone], tout vient d’être exploré, et c’est encore un peu tôt pour s’en rappeler.
Pour les textes, c’est vrai, on s’en fout un peu, c’est de la musique à danser et pas de la chanson à texte, et se concentrer sur les paroles ne va pas créer des migraines philosophiques.
D’autre part, Client est un groupe plastiquement indiscutable que l’on regardera avec plaisir en concert (bon elles viennent pas à Dour...), mais comme on ne vote pas pour Ségolène parce que c’est une femme, on s’intéressera à Client pour sa musique uniquement (->histoire de tenir des propos politiquement corrects).
Une fois passé la sensation de démodé, c’est vrai que l’on pourra prendre du plaisir pour se remémorer toutes ces références (+ références officielles Kraftwerk, New Order, Joy Division...) mais n’étant pas dans le buzz, je pense que Client va rester un groupe secondaire continuant sa carrière en interpolation de Ladytron, Goldfrapp, Garbage et futures inspirations...
Définiront-elles ainsi un jour un point d’interpolation dans notre culture musicale ? Je leur souhaite tout de même.
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