dimanche 10 juin 2007, par
"Y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?"
Après un an où les sorties de Digitalism se faisaient discrètes, on était en droit de se demander mais que font-ils à Hambourg ? Ils m’avaient parlé d’un album il y a plus d’un an mais on l’attendait toujours… Tout d’abord, propulsé sur le haut de la scène electroclash grâce à « Zdarlight » (mais si vous connaissez !), ils ont ensuite remixé avec talent nombre d’artistes tel que : Tom Vek, The Presets, Munk, Sono, Cut Copy ou encore Daft Punk.
Ces sorties portaient toujours leurs pattes bien lourdes. Un son dur et gras prêt à vous réveiller à n’importe quelle heure de la nuit. J’en veux pour preuve c’est extrait aussi inédit qu’authentique d’une conversation en studio : Jens : « Dis t’es sûr que la disto est à fond ? Y a pas moyen d’en mettre une deuxième ? » et Ismail de répondre « Si si bien sûr, je m’en occupe », Jens « Ouf ! sauvé… » . C’est là que le duo arriva aux limites de leur style. J’en veux pour preuve la sortie discrète de leur remix de « Depeche - Never let me down again » qui atteint les limites du supportable tant les sons sont inaudibles. Même dans un style où les limites sont placées très loin, il semblerait que le filon s’épuise.
« Mais quand est-il de l’album ? » me direz-vous. Et bien : pas de grandes surprises… Dès la première plage, on retrouve le kick saturé doublé d’une caisse claire (tout aussi saturée je vous rassure) avec un une ligne de basse bien carrée. Arrive ensuite un break porté par une voix vocodée bouclée façon Daft Punk. La suite ne surprend guère plus, I want I want n’est autre qu’une resucée de Zdarlight – Discodrome remix doublée d’un vocal masculin désinvolte. Idealistic me fait donne une impression de déjà vu… l’écoute de Pogo confirme mes craintes : le sample de guitare utilisé est le même (ou presque) à travers tous ces morceaux (la disto étant bien évidemment différente…). Digitalism serait-ils les « Emiles et Images » de l’electroclash ? La fin de l’album (The pulse, Appollo, Echoes) fait qu’à lui beaucoup trop penser à Daft Punk.Seraient-ce les faces B d’un 4ème album caché ?
Mais que restent-ils de bon dans tout ça ? Ne boudons pas notre plaisir. Cet album renferme néanmoins quelques perles (3.4kg pièce quand même). Digitalism In Cairo propose une progression bien sentie basée sur un vieux sample de The Cure – Fire in Cairo et Jupiter Room reste toujours aussi imparable dans le genre. Tout ceci était néanmoins disponible depuis longtemps. On est donc en droit de se demander si un tel album a une raison d’être tant les nouveautés sont maigres et s’il n’est pas plutôt un prétexte pour écumer une énième fois les boîtes et autres festivals de l’été….
Notre hobby consiste à tenter de comprendre. Parfois. Souvent aussi, il consiste à se laisser emporter et à encourager à le faire. Humus n’est pas un label d’easy-listening, on le savait déjà. La découverte du décapant single Knock Down l’a encore confirmé. Rentre-dedans comme il faut, il plante le décor et on s’attend à un déferlement de haute énergie. Mais en poussant plus loin l’écoute de (…)
Yann Tiersen est un artiste qu’on croit connaitre depuis longtemps, mais qu’on a aussi appris à redécouvrir régulièrement depuis un peu plus d’un quart de siècle. De la valse aux confins du post-rock en passant par l’électronique analogique et le piano solo, il a beaucoup essayé avec un bonheur certain. Cet album-ci n’explore pas une nouvelle piste, mais deux. Vous pouvez même choisir l’ordre (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)