jeudi 1er novembre 2007, par
Nosferatu avec nous
Il flottait comme un air de déjà vu ce mardi. C’est qu’aller un jour de semaine voir un groupe américain accompagné de mon vieil appareil photo me rappelait bien des expériences seattleites. Mais assez de nostalgie, on n’était pas là pour se lamenter mais tenter de voir sur scène une de mes découvertes de l’année. A voir le nombre de personnes ayant sciemment sacrifié leur Septième Ciel Belgique pour l’occasion, je n’étais pas le seul.
Première surprise, les Anversois de White Circle Crime Club assurent plutôt bien. Amis de la subtilité et des demi-teintes, passez votre chemin. En effet, c’est plus par leur force de frappe qu’ils séduisent, se posant comme chaînon manquant entre, disons, Clinic et Liars.
Arrive alors Deerhunter. Anticipant Halloween d’une petite journée, Bradford Cox a un physique décharné qui évoque Nosferatu. C’est aussi un des éléments du charisme de ce groupe. En grand écart entre dream-pop froide et des influences directes de Joy Division période Closer, on n’est de toute façon pas là pour rigoler. Le gros point faible, disons-le tout de suite est le son. Pas tellement sa qualité, plutôt son volume exagéré. Quel intérêt de mettre les tympans en danger ? Ceci dit, le quintette d’Atlanta est visiblement très rôdé et l’album Cryptograms est suffisamment chargé en bons moments pour que la sauce prenne. Le parti-pris bruitiste déforce un peu les longs moments hypnotiques comme Octet mais les autres du calibre de Spring Hall Convert ou Cryptgrams passent très bien la rampe. Donc au début d’une semaine très riche (on en reparle), Deerhunter constitue une bonne entrée en matière, mais faute d’une sono raisonnable, je reste plus client de l’excellent album.
Appelez-ça de la fidélité si vous voulez, mais quand The Veils passe en Belgique, on se doit de (re-re-re)voir ça. Mais reprenons les choses au début. La première partie est assurée par Nana M Rose qui déboule seule avec sa robe à volants et une claviériste. C’est forcément simple, on se dit que les morceaux sont recueillis et que sa voix est belle mais en au moins deux occasions, c’est bien (…)
S’il est vrai que les plaisirs viennent des contrastes, l’enchainement d’Elton John au Sportpaleis (oui oui c’était très bien) et de Xiu Xiu à la Rotonde du Botanique a de quoi ravir. Mais reprenons les choses depuis le début. Si vous êtes à la recherche d’une première partie qui met tout le monde dans l’ambiance, alors Landrose est un excellent conseil. Evidemment, il faut que le public (…)
Les Nuits Botanique fêtent leurs 30 ans ! Pourtant, la fête n’est pas au rendez-vous. Pas de musique d’ambiance, pas de foodtruck en vue, seul le chapiteau dans le joli parc indique qu’on n’est pas un jour ordinaire.
Passons, on est là pour revoir Albin de la Simone. On avait senti sur son dernier et excellent Les Cent Prochaines Annéesqu’il prenant un (petit) tournant. Ca se confirme sur (…)
Quelques images d’un concert une fois encore fantastique de Will Sheff. Avec de tous nouveaux musiciens, il garde toute son intensité et sa versatilité en fait une sorte de Neil Young pour la génération toujours dans la vie active. Evidemment, son seul album solo Nothing Special a fourni l’épine dorsale de la setlist, mais des classiques sont toujours là. On ne se lassera jamais d’Okkervil (…)