mercredi 7 novembre 2007, par
Plus abordable que le précédent, mais toujours loin de l’easy listening...
Amusant. J’ai beau chercher, je ne retrouve pas d’article sur le précédent Liars.... j’aurais donc omis de vous en parler.
Bon, je commencerai alors par le début.
Liars est un groupe New-Yorkais. Tout d’abord faisant partie de la scène punk, Iis ont rapidement su développer et renouveller leur son, pour livrer des opus conceptuels où la rythmique, la texture des sons et les formes de vocalise brutes forment le centre de la démarche.
Ainsi tout en poursuivant dans la voie de initiée sur Drum’s not Dead, ce Liars offre pourtant une expérience plus abordable pour tout fan de rock bien senti. Plaster cast of everything offre pour ceux-ci une introduction en douceur, alliant les bases rock aux vocalises d’un Angus Andrew en transe. Sailing to Byzantium qui suit pourrait tenter, du moins quelques temps, de se faire passer pour un morceau écrit par Archive ou Portishead.
Mais il est temps de passer au choses sérieuse car l’album n’en reste pas là : il réalise par la suite quelques détours vers les limites de la dissonance (Leather Prowler, What would they know), les dépassant d’ailleurs par moment (vos oreilles seront les seules limites à vos découvertes !
Etrange mélange de Stooges, de rythmes tribaux et de pop-folk "à la Beck" (par exemple sur le radiocompatible Houseclouds), la palette de sonorités proposée par cet album est on ne peut plus large.
Certaines plages assez ardues de ce disque prennent par contre une tout autre ampleur en concert, comme c’est souvent le cas pour de la musique d’atmosphère.
Captivant, étonnant, envoutant, irritant, les émotions se succèdent à l’écoute de cet album, réservé, certes, à un public averti (vous l’êtes désormais), prêt à une expérience intense dont toutes les étapes ne lui plairont pas forcément, mais qui vaudra largement la peine.
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